« L'agriculture finistérienne est en déclin. [...] La décadence se ressent tant dans le nombre d'exploitations que dans le volume de production », écrit la FDSEA 29 dans un dossier remis mercredi à la presse. En cause, notamment, l'« explosion du prix des intrants » depuis 2002 (+50 % en moyenne, dont +93 % pour les engrais) qui appelle, selon elle, la mise en place d'un « observatoire » afin de relever les prix pratiqués par les différents fournisseurs.
La FDSEA, qui « croit au modèle coopératif », invite néanmoins à une « réflexion commune sur le mode de fonctionnement collectif qui génère, à l'évidence, certaines dérives ».
Le syndicat affirme que « l'approvisionnement des exploitations constitue la source principale de valeur ajoutée pour les coopératives de type collecte-appro, majoritaires en Bretagne, comme l'a illustré une étude l'Autorité de la concurrence, lors d'une fusion de coopératives (1) : « Si les activités de distribution d'agrofourniture et d'alimentation animale ne représentaient que 15 % du chiffre d'affaires de la coopérative, elles participaient à hauteur de 30 à 40 % du résultat. »
Plus généralement, la FDSEA « estime que, demain, la reprise en main de l'approvisionnement des exploitations par les producteurs s'appuiera prioritairement sur une responsabilisation de chaque agriculteur ».
Pour faire face à « la perte de compétitivité sans précédent que subit le secteur agricole et agroalimentaire finistérien », la FDSEA insiste par ailleurs sur « l'urgence de la mise en place d'une organisation forte des producteurs » (notamment laitiers) et sur la « nécessaire restructuration de l'abattage porcin en Bretagne ».
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(1) En l'occurrence : Elle-et-Vire avec Agrial.
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