Le commissaire européen chargé du Budget, Janusz Lewandowski, ne décolère pas contre le projet de budget 2014 de l'UE qui sera présenté en octobre au Parlement européen et qui vient de recevoir le feu vert des 28 Etats-membres.
« Le bon sens n'a pas prévalu au sein du Conseil européen (l'institution qui représente les Etats-membres, ndlr) et c'est inquiétant », a écrit M. Lewandowski dans une tribune publiée sur son site personnel à la Commission européenne.
Le commissaire dénonce un projet de budget qui, selon lui, va affecter de nombreux programmes, notamment dans le secteur de la recherche et de l'innovation. Ce projet « me laisse perplexe », a-t-il affirmé.
Les représentants des 28 Etats-membres de l'UE ont avalisé en début de semaine le projet de budget mis au point par les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE en juin dernier.
Ce projet, qui sera soumis au Parlement européen en octobre, prévoit 142,2 milliards d'euros en crédits d'engagements et 135 milliards d'euros en crédits de paiements.
Par rapport au projet de budget présenté par M. Lewandowski au nom de la Commission, il manque un peu plus de 300 millions en « engagements » et environ un milliard en « paiements ».
Si l'on compare le projet de budget 2014 proposé par le Conseil européen avec le budget 2013, les « engagements » sont en baisse de 9,3 milliards d'euros, soit de 6,15 %. Les « paiements » sont en revanche en hausse de 1,7 milliard, soit de 1,35 %.
Les « engagements » (commitments) constituent des engagements juridiques à allouer des moyens à certains projets, contrats, travaux de recherche. Ils correspondent à la limite supérieure des dépenses pouvant être engagées pendant la période considérée.
Les « paiements » (payments) sont le montant que l'Union s'attend effectivement à payer au cours d'un exercice donné.
Il y a toujours une différence entre les deux, les premiers étant supérieurs aux seconds : certains projets n'aboutissent pas, des programmes envisagés ne sont pas lancés, des aides budgétées ne sont pas demandées.
Le projet de budget 2014 doit être bouclé avant le 1er janvier prochain. Après l'examen du texte par les eurodéputés, des négociations de conciliation entre le Conseil, le Parlement et la Commission européenne sont d'ores et déjà prévues en novembre.