Le comité parlementaire du risque ambroisie s'est réuni mardi à l'Assemblée nationale pour faire un point sur la progression de la mauvaise herbe allergisante, continue malgré les efforts des parties prenantes.
« Latente jusque-là dans de nombreuses régions, l'ambroisie commence à inquiéter de nombreux acteurs, explique le comité parlementaire. Cet été, ce sont la Bretagne, le Poitou-Charentes, les Pays de la Loire et surtout la Bourgogne et la Franche-Comté qui ont annoncé avoir atteint des pics d'allergie à l'ambroisie jusqu'alors inconnus. » Le Rhône-Alpes reste toutefois la plus touchée par cette adventice originaire d'Amérique du Nord, avec des « millions d'euros de pertes pour le monde agricole et la Sécurité sociale ».
Il semble aussi que deux autres espèces d'ambroisie se sont développées massivement ces dernières années. Il s'agit de l'ambroisie trifide et de l'ambroisie à épis lisses, moins connues que l'ambroisie à feuilles d'armoise qui est la plus répandue. Ainsi l'Observatoire de l'ambroisie s'intitule désormais « Observatoire des ambroisies », « pour souligner l'enjeu du phénomène ».
Selon le comité parlementaire, « pour une lutte efficace, l'implication de tous les acteurs est essentielle. La Région apparaît de plus en plus comme un échelon clé dans la coordination de la lutte contre l'ambroisie. Elle permettrait d'avoir une vue d'ensemble sur le phénomène et d'encourager la collaboration interdépartementale, notamment sur les zones qui chevauchent plusieurs départements. De même, un vaste mouvement de coordination interrégionale peut être envisagé. » L'objectif est d'éviter la situation de certains de nos voisins comme la Hongrie dont 90 % du territoire est couvert provoquant des allergies chez 50 % de la population.
Une proposition de loi élaborée avec toutes les parties prenantes et portée par le comité parlementaire devrait être déposée au début de l'année prochaine, afin de mieux coordonner la lutte.