« On parle beaucoup de contractualisation », a constaté Hervé Vasseur, jeudi à Pontivy (Morbihan), en concluant la table ronde de l'assemblée générale de l'Afab (Association des fabricants d'aliments du bétail de l'Ouest) qu'il préside. « Mais j'ai le sentiment que cela soulève plus de problèmes que ça n'apporte de solutions. La route est encore longue avant de pouvoir apporter un juste retour de marge aux producteurs. »
Un des participants à la table ronde n'hésite pas à enfoncer le clou en ajoutant qu'il « serait politiquement correct d'attraper les contrats comme outil ». Hervé Vasseur qualifie même le contrat entre l'éleveur et le fabricant d'aliment de « leurre » si l'agriculteur ne peut obtenir de garantie sur le prix de vente de ses animaux.
Car de l'avis général, tant que la grande distribution ne s'engagera pas en bout de chaîne, « on ne bouclera pas la boucle ». Et tout le monde dans la salle a à l'esprit l'accord volontaire signé le 3 mai 2011 en grandes pompes sous la férule du ministre de l'Agriculture.
Il reste maintenant à voir comment le ministre compte le faire appliquer pour rouvrir les négociations commerciales avec la distribution. Et si cela permettra d'obtenir la répercussion de la hausse des coûts alimentaires sur le consommateur. Car comme le soulignait un fabricant d'aliment participant à la table ronde : « L'avenir passe par une meilleure santé des éleveurs. »
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DES CONTRATS A L IMAGE DE NOTRE TEMPS
jeudi 16 juin 2011 - 23h07
Tout écrire, tout rédiger, tout détailler, tout ratifier...Penser à tout à quoi bon si on oublie l'essentiel. Les prises de risques et les métiers difficiles seront de plus en plus à laisser faire "aux autres"... Notre société malgré ses énormes limites aura au moins apporté par une communication accrue la prise de conscience de nos paysans ne mettre fin à la "pigeonnade". Les paysans dans leur majorité ont été pris trés longtemps pour des "pigeons". "travailles et tais toi". Rien de plus normal que de réclamer "son juste dû" alors au delà des contrats il faut éxiger des actes et non des discours ou du papier...Une rémunération équitable à la hauteur des heures fournies,des compétences et des risques sans quoi laissez produire tous les sots qui accepteraient encore de "bosser pour rien"... la croute quoi...