La mention du pays d'origine de la viande fraîche vendue dans l'Union européenne devrait prochainement faire son apparition sur les étiquettes d'emballage, et plus uniquement pour le bœuf, a indiqué le Parlement européen mercredi. L'affichage de l'origine va concerner aussi le porc, la volaille, l'agneau, le mouton et les chèvres.
À la demande du Parlement, le Conseil des ministres avait accepté en avril de considérer l'allongement de la liste des aliments mentionnant l'origine (tels que la viande bovine, le miel, l'huile d'olive et les fruits et légumes frais) à la viande porcine, ovine, caprine et à la volaille. Néanmoins, les députés de la commission de l'environnement du Parlement souhaitaient « aller plus loin, en indiquant “le lieu ou le pays de provenance” de toutes les viandes et volailles, du lait et des produits laitiers ainsi que d'autres produits ne comportant qu'un seul ingrédient ».
Selon les termes de l'accord intervenu mardi soir entre le Parlement européen et les 27 Etats de l'UE, l'origine ne devrait pas être précisée pour les plats préparés, même s'il sera demandé à la Commission européenne d'étudier cette option dans les deux ans suivant l'entrée en vigueur de la loi.
Dans les grandes lignes, les aliments vendus dans l'UE devront porter à l'avenir une étiquette d'informations nutritionnelles pour mieux informer les consommateurs.
L'étiquette portera des informations sur les valeurs énergétiques, ainsi que les quantités de gras, de protéines, de sucres ou de sel, selon une source diplomatique.
« Le projet législatif entend actualiser, simplifier et clarifier l'étiquetage des denrées alimentaires dans l'UE. […] Ces nouvelles prescriptions permettront d'éviter d'induire les consommateurs en erreur et de fournir à ces derniers les informations dont ils ont besoin pour effectuer leurs choix sans entraîner des contraintes excessives pour les entreprises », a commenté la commission de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement.
Le compromis trouvé pourrait être confirmé dès le mois de juillet par un vote au Parlement en session plénière, sous réserve du soutien du Conseil ou de la majorité des groupes politiques (le 22 juin).
La confirmation par les 27 Etats membres de cet accord, qualifié d'« avancée décisive » par le Parlement, est attendue après l'été, mais la plupart des dispositions ne seraient pas applicables immédiatement pour autant, puisqu'un délai de trois ans est prévu.
Pour les « étiquettes nutritionnelles », elles ne seraient obligatoires que d'ici à cinq ans, soit pas avant 2016.