Europe Ecologie Bretagne (EEB) va déposer « sous dix jours » un recours auprès de la Commission européenne contre l'Etat français pour ses « manquements » dans la gestion des algues vertes, notamment l'absence de mesures préventives, ont annoncé ses responsables vendredi.
Dans le plan lancé cette année par le gouvernement français pour lutter contre les algues vertes, « il y a des aspects curatifs de ramassage et de traitement des algues mais sur le plan préventif, on continue à différer » et « les 70.000 tonnes annuelles de nitrates continuent à aller à la mer », a estimé Janick Moriceau, conseillère régionale (Verts/EEB).
« Nous allons lancer une procédure de recours en manquement auprès de l'Union européenne », a expliqué Guy Hascoët, conseiller régional (EEB).
En attendant qu'Europe Ecologie ait une structure juridique pour déposer ce recours, ce seront les Verts et l'Union démocratique bretonne (UDB), ainsi que l'association environnementale Sauvegarde du Trégor, qui vont s'en occuper.
Les plaignants réclament « le respect des traités européens » et « le principe de bonne administration des moyens publics ». Ils critiquent notamment certaines aides de la Pac.
« Les nitrates représentent les trois quarts de la pollution des eaux, et des fonds européens servent à créer ces pollutions », a estimé Mona Bras, porte-parole de l'UDB et conseillère régionale (EEB).
« On autorise encore des extensions d'élevage, la réalité de terrain c'est que les concentrations porcines continuent », a considéré M. Hascoët.
Europe Ecologie va distribuer dimanche à l'occasion d'une manifestation près de Douarnenez contre les algues vertes des formulaires pour que les citoyens puissent se joindre au recours.
« Nous proposons à tout citoyen, toute personne morale, de se joindre à nous : dès lors que le recours est introduit tout citoyen ou personne morale peut se joindre au recours », a précisé M. Hascoët.