Le gouvernement français s'est engagé mardi à défendre devant la Commission européenne la reconduction du Programme européen d'aides aux plus démunis (PEAD), qui finance l'aide alimentaire apportée à 18 millions d'Européens dans 19 pays sur les 27.
Le PEAD est en sursis jusqu'à la fin de 2013, depuis que plusieurs Etats membres ont demandé en 2011 la fin du financement communautaire de ce programme, arguant que l'aide sociale relevait des Etats et non de l'Union européenne (UE).
Le ministre de l'Agriculture et les ministres délégués Aux affaires européennes et à la Lutte contre l'exclusion ont rencontré mardi les associations caritatives françaises bénéficiaires de ce programme (Croix-Rouge française, Restos du Cœur, Secours populaire et Fédération française des banques alimentaires). A l'issue de cette réunion, ils ont rappelé dans un communiqué « l'engagement de la France à le défendre avec détermination auprès des autorités européennes ».
Ils interpelleront la Commission européenne pour demander que les crédits du PEAD soient « gérés dans un souci de justice et de solidarité par le Fonds social européen à la place de la Pac ». Toutefois, ils ont rappelé « l'importance du lien entre la politique agricole commune et l'aide alimentaire » et souhaitent que les éventuels surplus de la Pac puissent « continuer à être mobilisés pour aider les Européens les plus démunis ».