L'Etat veut compenser « à l'euro près » la baisse de l'aide alimentaire européenne prévue pour la France en 2014, avec « un abondement exceptionnel » du budget de 7,6 millions d'euros, a indiqué mardi une source proche du dossier.
La ministre chargée de la Lutte contre l'exclusion, Marie-Arlette Carlotti, et son collègue du Budget, Bernard Cazeneuve, ont arrêté le principe d'un tel abondement, qui sera soumis le jeudi 12 décembre 2013 au vote des députés, selon la même source.
L'aide alimentaire européenne s'inscrivait jusqu'à présent dans le Programme européen d'aide alimentaire (PEAD), qui sera supprimé en 2014 en raison de divergences au sein des pays membres de l'UE et remplacé par le Fonds européen d'aide alimentaire (FEAD). Ce fonds sera doté de 3,5 milliards d'euros, comme le PEAD, mais répartis en un plus grand nombre de pays bénéficiaires, ce qui va diminuer la dotation de chaque Etat.
Pour la France, la dotation du FEAD pour 2014-2020 est établie à 500 millions d'euros. Plus précisément, pour l'année 2014, les crédits européens pour la France vont s'élever à 67,2 millions d'euros, en baisse par rapport à 2013 (71 millions), selon la même source. De plus, en raison de l'assujettissement des achats de denrées alimentaires au paiement de la TVA, le montant réel de la dotation va être réduit de 3,8 millions supplémentaires.
Mme Carlotti et M. Cazeneuve vont proposer de compenser cette baisse « à l'euro près », avec « un abondement exceptionnel » du budget national affecté à l'aide alimentaire d'un montant de 7,6 millions d'euros.
L'aide européenne représente aujourd'hui quelque 130 millions de repas qui bénéficient à 18 millions de personnes chaque année dans l'UE. En France, elle est distribuée à quatre associations : les Restos du Cœur, la Croix-Rouge, les Banques alimentaires et le Secours populaire.