La Fédération des Banques alimentaires (BA) a annoncé, mardi, avoir distribué 89.000 tonnes de denrées alimentaires à des personnes en difficulté en 2011, en baisse de 3.000 tonnes sur l'année précédente, à cause de l'arrivée tardive de l'aide européenne qui représente 40 % du total.
En revanche, le volume des collectes auprès du grand public dans les grandes surfaces françaises a été stable avec 13.344 tonnes et les collectes quotidiennes dans les grands magasins ont progressé de 4 % à 28.274 tonnes, a expliqué le président de la fédération, Alain Seugé, lors d'un point de presse.
« Nous fournissons en moyenne chaque mois de 10 kg de nourriture à 750.000 personnes, mais nous espérons faire beaucoup plus en équipant la totalité de nos 97 entrepôts de sas de tri réfrigérés (la moitié des entrepôts est équipée), qui permettent de sauver 20 % de marchandise en plus », a déclaré Alain Seugé.
La Fédération des BA a signé en 2011 un accord avec Sita, filiale de Suez environnement, qui s'est engagé à donner aux banques un euro par tonne de déchets triés collectés, cette somme étant destinée à la réalisation de sas de tri.
« Nous avons versé 80.000 euros aux banques alimentaires, ce qui a permis de construire sept salles de tri réfrigérées cette année », a déclaré le directeur de Sita recyclage, Hugues Percie du Sert.
600.000 tonnes de denrées sont jetées par les circuits des grandes et moyennes surfaces. En France, les ménages jettent en moyenne 20 kg de déchets par foyer dont 7 kg d'aliments périmés et 13 kg de restes.
Afin d'améliorer la collecte de nouveaux produits alimentaires, M. Seugé souhaite que le système des dates de limite d'optimisation pour les conserves soit revu. « Le libellé sur ces boîtes n'est pas assez explicite, et il est aberrant de jeter ces produits qui sont parfaitement consommables. Nous aimerions une campagne d'information sur ce que signifie exactement ces dates », a déclaré M. Seugé.
Le président des BA s'est aussi inquiété des conséquences que pourraient avoir des lois incitant les magasins à recycler les déchets. « Il ne faudrait pas que les magasins qui nous donnent des produits soient pénalisés parce qu'ils ne valorisent pas leurs déchets en compost », a t-il dit.