Dans le cadre de l'exposition « Jardins, jardin aux tuileries », se déroulant du 6 au 9 juin à Paris, Les Fermes de Gally (entreprise d'agriculture, paysagisme et jardinerie basée à Versailles) présentent un potager urbain expérimental de 500 m².
Avec 500 plants et plus de 70 variétés de légumes et de plantes aromatiques, cette ferme urbaine expose les nouvelles techniques de culture urbaine. Elles sont toutes hors-sol et permettent une culture facile et mobile : culture en gouttière, sur pains de laine de roche, sur ballots de paille, en bacs, en pots, en Palox, ou encore en hydroponie, procédé plus récent qui permet, au moyen d'une colonne et d'un système d'irrigation, de suspendre les racines dans l'air et l'eau.
« Avec cette ferme urbaine, la plus grande à Paris, nous souhaitons démontrer qu'il est possible de développer l'agriculture dans et autour des villes. Cette agriculture urbaine peut se développer au bénéfice du lien social, de la préservation de l'environnement et de l'émergence d'une nouvelle filière économique », précise Xavier Laureau, directeur des Fermes de Gally.
Autour des villes et notamment dans les friches urbaines abandonnées, « c'est ici que l'enjeu est fort », selon Pierre Darmet, responsable du marketing et de l'innovation. Ces zones autrefois parkings ou centres commerciaux sont idéales pour y instaurer ces différents types de culture urbaine hors-sol. Lieux de proximité avec les citadins, « cette localisation permet de communiquer, de montrer que cette agriculture est vertueuse grâce aux nouvelles technologies, notamment dans la réutilisation des déchets comme substrat », explique-t-il.
Considérée plutôt comme un facteur de lien social aujourd'hui, l'agriculture urbaine vise également un modèle économique. « Nous cherchons à définir la taille critique d'une ferme urbaine, à obtenir une viabilité économique. La formation, dans ces fermes, des futurs agriculteurs urbains est un autre enjeu en développement. Il faut différencier les solutions en fonction de l'environnement. L'agriculture urbaine doit se faire au cas par cas, en fonction de l'espace et des contraintes », insiste Pierre Darmet.