Le marché alimentaire bio a progressé de 10 % en 2014, pour atteindre 5 milliards d'euros, soit 2,6 % du marché alimentaire français. La production continue à courir derrière la demande, avec une progression de 4 % des exploitations engagées dans la démarche (26.478 désormais) et des surfaces certifiées bio ou en conversion (1,1 million d'hectares), soit 4 % du territoire agricole (2 % à la fin de 2007) et 5,5 % des exploitations pour 7 % de l'emploi agricole. Une spirale vertueuse qui permet à la France de rejoindre l'Allemagne et d'avoir en ligne de mire les deux leaders européens en termes de surfaces bio : l'Italie (1,3 Mha) et l'Espagne (1,6 Mha).
Le bilan, très positif donc, dressé le 18 février à Paris par le président et la directrice de l'Agence bio, Etienne Gangneron et Elisabeth Mercier, souffre tout de même deux ombres au tableau : un manque de « visibilité » sur l'avenir des aides au maintien de l'agriculture biologique dans plusieurs régions, ce qui y ferait courir un « risque de déconversion » ; une offre toujours insuffisante en grandes cultures (blé tendre (1), colza, pois, riz, soja...) alors que les prix y sont beaucoup moins volatils qu'en agriculture conventionnelle, témoigne Etienne Gangneron, lui-même éleveur de bovins charolais dans le Cher.
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(1) La collecte de blé tendre biologique a diminué de 17 % en 2014 (source : Bilans céréaliers prévisionnels de 2014-15, FranceAgriMer).
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remarque judicieuse!
mardi 24 février 2015 - 14h34
trés vrai cette remarque! un gouvernement qui met l'agroecologie en avant mais qui paye d'abord les conventionnels avant les bios...