Le premier cycle de négociations sur l'accord de libre-échange entre l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis s'est clos le 12 juillet 2013. Durant cette première semaine de discussions, « les négociateurs ont identifié des zones de convergence [...] et ont commencé à explorer les moyens de rapprocher leurs vues sur les points de divergence », a déclaré lors d'une conférence de presse le négociateur en chef européen, Ignacio Garcia-Bercero, aux côtés de son homologue américain, Dan Mullaney.
Sur le volet agricole, les farmers américains se plaignent des restrictions posées dans l'UE sur l'importation d'OGM ou de bœufs aux hormones, tandis que les Européens ne peuvent toujours pas exporter la moindre viande de bœuf ou de veau aux États-Unis, qui ont maintenu leur embargo depuis la crise de la vache folle.
Le problème se pose aussi sur les fruits et légumes, pour lesquels les agriculteurs européens ont « des difficultés à accéder au marché américain en raison des obstacles phytosanitaires que nous jugeons injustifiés », a déclaré le négociateur européen.
La France est particulièrement impliquée dans ce dossier, affichant la volonté de préserver une certaine « conception de l'agriculture » fondée notamment sur les appellations d'origine contrôlée et sur la protection de certaines filières.
Vendredi, le négociateur américain a expliqué qu'un « temps considérable » avait été consacré à l'agriculture durant cette première semaine et s'est dit lui aussi déterminé à « régler les problèmes » liés à ces barrières non douanières. « Ces questions vont rester une préoccupation », a-t-il ajouté.
Les discussions reprendront en octobre à Bruxelles. Si les deux parties souhaitent avancer « rapidement », aucune échéance n'a été annoncée.