La négociation du traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada est pour ainsi dire terminée, les questions en suspens devant être tranchées au niveau politique, a déclaré samedi à l'AFP le ministre québécois des Relations internationales, Jean-François Lisée.
« Cette semaine à Bruxelles, pour l'essentiel, les litiges restants ont été bien circonscrits par les négociateurs », a dit M. Lisée.
« Ce n'est pas terminé », mais, « à quelques virgules près, le travail des négociateurs est achevé et il reste aux politiques de trancher sur un certain nombre de questions », a-t-il ajouté.
Plus réservé, le porte-parole du ministère canadien du Commerce international, Rudy Husny, a indiqué que « le processus de négociations se poursuit, pour explorer des solutions aux questions qui restent à régler ».
M. Husny a rappelé que les principaux négociateurs des deux parties s'étaient rencontrés à plusieurs reprises ces derniers mois, y compris du 6 au 8 mai 2013 à Bruxelles, ajoutant qu'« il y a encore du travail à faire ».
Plus tôt dans la semaine, l'ambassadeur de l'Union européenne au Canada, Matthias Brinkmann, a indiqué aux médias locaux que des questions touchant aux produits agricoles n'étaient toujours pas résolues, celles notamment des exportations de la viande de bœuf vers l'Europe et de produits laitiers européens vers le Canada.
La presse canadienne s'est interrogée récemment sur la possibilité que l'UE concentre ses efforts sur un accord de libre-échange à négocier avec Washington, repoussant celui avec le Canada au second plan.
La conclusion des pourparlers sur l'Accord économique et commercial global (AECG), négocié depuis mai 2009 avec l'appui du gouvernement d'Ottawa, alors que certaines provinces canadiennes apparaissaient réservées, était attendue à la fin de 2012, puis en février 2013. Le Premier ministre Stephen Harper (conservateur) a estimé récemment qu'il serait bon pour le Canada d'y arriver avant les Etats-Unis.