vendredi 21 septembre 2012 - 17h03
Compétiteur dans l'âme, Gilbert Dupas préside, depuis 2007, le Club des agriculteurs mayennais.
« Courir me vide la tête du travail et me fait du bien. » Gilbert Dupas est producteur de porcs à Ernée, dans la Mayenne. A 50 ans, ce père de trois garçons participe à une trentaine de courses à pied par an. Des cross, des épreuves sur route mais aussi des marathons en relais (ekiden ) et, de temps en temps, « parce que, là, il faut être très endurant », un trail.
« J'ai découvert la course à pied à l'armée et j'ai repris à 35 ans, une fois l'installation passée et les enfants plus âgés. » Au-delà des bienfaits du sport, Gilbert Dupas aime l'émulation qui se vit en course. Il la compare à celle qui règne au sein du Ceta « Porc » dont il est membre.
« Parfois, témoigne-t-il, on prend le départ en se disant qu'on va y aller tranquillement. Et puis, les défis fusent. Sur un clin d'œil, un signe de l'un ou de l'autre, on y va, on essaye. »
A l'arrivée, les coureurs discutent, détaillent les temps mais aussi pointent ce qui a réussi, ce qui n'a pas marché et pourquoi. « J'adore me remettre en cause de cette manière. »
Treize nouveaux adhérents
Cette passion, l'éleveur la partage avec les membres du Club des agriculteurs mayennais, qu'il préside depuis 2007. Ce club a été créé dans les années 1980. Il compte aujourd'hui 57 adhérents, dont cinq femmes. « C'est le plus gros club corporatif du département », souligne Gilbert Dupas.
L'an dernier, treize nouveaux agriculteurs ont rejoint le groupe. Ils sont presque autant à postuler pour cette saison. « Il y a des clubs qui sélectionnent à l'entrée, pas nous. On prend tout le monde, les compétiteurs comme ceux qui courent pour se faire plaisir. Tous sont des athlètes capables de progresser, d'aller au-delà de leurs moyens. »
Dans le même esprit, Gilbert Dupas refuse de « mettre la pression » pour que l'un ou l'autre participe à une course. Ce producteur de porcs connaît les contraintes matérielles de chacun.
« Courir est un loisir et parfois un besoin, mais cela ne nous fait pas vivre », rappelle-t-il. Il sait aussi que d'autres obstacles peuvent surgir. « Pendant dix ans, dit-il, je me suis entraîné et j'ai couru sans le soutien de mon associé. Il ne comprenait pas qu'on puisse faire du sport après une journée de travail. Je n'osais même plus lui en parler. »
Un véritable athlète
A la suite d'un accident de travail survenu en 2007, Gilbert Dupas limite ses efforts aux seules compétitions. Il ne s'entraîne plus.
Ce véritable athlète, qui pratique aussi le vélo sur route, a couru l'hiver dernier neuf des onze cross organisés par l'association Cross corporatif lavallois ainsi que les épreuves du championnat de France de cross court.
Lui s'est arrêté à l'échelon régional, mais trois agriculteurs de son club sont allés en interrégional.
Au printemps et en été, il a participé à plusieurs courses sur route en Mayenne et dans les départements limitrophes.
Anne Mabire
(publié le septembre 2012)
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