vendredi 02 décembre 2011 - 16h53
Eleveur en Côte-d'Or, Jean-Luc Laffuge est coureur à pied, une discipline dans laquelle il trouve son équilibre.
Depuis l'adolescence, Jean-Luc Laffuge pratique une activité sportive. Il a longtemps fréquenté le club de football de Pontailler-sur-Saône, dans la Côte-d'Or. Après une pause à la quarantaine, il a repris le sport en 2005 en devenant coureur à pied.
« Je passe les trois quarts de mon temps au bureau à m'occuper de la partie administrative de notre Gaec de six associés. Le sport me permet de me détendre et d'évacuer le stress du quotidien. Je n'ai plus arrêté depuis que j'ai chaussé mes chaussures de running », confie Jean-Luc, producteur de lait à Saint-Léger-Triey.
Membre du club d'athlétisme « Les Croco » de Fontaine-lès-Dijon, Jean-Luc évolue dans la catégorie vétéran 1. Il participe à des entraînements collectifs sur piste le jeudi soir et le samedi matin.
Le reste de la semaine, il court dans une forêt voisine de la ferme pour entretenir une bonne condition physique.
« Notre entraîneur nous établit un plan d'entraînement personnalisé selon les compétitions que nous envisageons », explique le marathonien, qui prépare actuellement la course des Templiers : 70 km près de Millau (Aveyron). Il s'entraîne plusieurs heures par jour, le midi ou le soir.
Des courses mythiques
L'agriculteur choisit exclusivement des parcours dans la nature ou en montagne. Courir lui procure un équilibre physique et psychologique. « Je ne recherche pas de podium. Je privilégie les compétitions agréables où l'ambiance entre sportifs est sympathique et solidaire », observe-t-il.
La saison débute par des petits raids de 10 à 40 km et se poursuit par de longues distances en milieu et fin d'année. L'éleveur participe aussi à des courses mythiques où les adhérents de clubs français et étrangers découvrent un cadre naturel à la sueur de leur front comme l'ultra-trail de la Côte-d'Or et celui du « Val-de-Travers » en Suisse. Pour certaines épreuves, la distance atteint 90 km avec des dénivelés de 1.000 m à 4.000 m.
L'homme se lance le défi de concourir en 2013 à « La diagonale des fous », une course à travers l'île de La Réunion dans un décor majestueux. Sa femme et ses deux fils l'encouragent dans son activité sportive.
« Grâce aux deux robots de traite, nous n'avons plus la contrainte de l'heure. Etre six sur l'exploitation permet de se libérer et d'aménager ses horaires de travail », précise-t-il. « J'ai mauvais caractère quand je ne vais pas courir. »
Une condition physique d'exception
Si ce sport n’est pas très exigeant au niveau de l’équipement, des précautions sont nécessaires, car les courses d’endurance se pratiquent sur 50 à 70 km.
Jean-Luc, 49 ans, prépare ses pieds en appliquant une pommade assouplissante et une autre pour renforcer la corne.
Sur les pistes, les sportifs alternent course et marche afin de récupérer. Ils veillent aussi à consommer boissons et barres énergétiques au minimum toutes les quarante-cinq minutes.
Comme dans d’autres disciplines, la licence est conditionnée à l’obtention d’un certificat médical d’aptitude.
Charles-Henri Pouzet
(publié le 2 décembre 2011)
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