Publié le mercredi 22 juin 2011 - 19h38
Nicolas Sarkozy a exhorté mercredi les ministres de l'Agriculture du G20 à adopter le plan de lutte contre la volatilité des prix des produits agricoles proposé par la France qui doit « assurer la sécurité alimentaire du monde » et « changer la vie d'un milliard de paysans ».
« La réussite du sommet du G20 à Cannes dépend de vous. C'est la première fois que vous êtes réunis, c'est la première fois que l'agriculture accède au rang de priorité pour la croissance mondiale », a lancé Nicolas Sarkozy, en ouvrant à l'Elysée la réunion des ministres des pays du G20.
« En remédiant à la volatilité des marchés agricoles, en assurant la sécurité alimentaire du monde pour aujourd'hui et pour demain, c'est tout l'édifice du capitalisme que nous sommes en train de rééquilibrer », a-t-il poursuivi.
« En adoptant ce plan, vous pouvez changer non seulement la vie d'un milliard de paysans mais le cours même du capitalisme pour que la capitalisme retrouve un sens : contribuer au développement et au bien-être des populations. Le monde entier compte sur vos décisions, sur votre action, le monde entier ne peut pas attendre », a lancé le chef de l'Etat.
Devant les ministres, Nicolas Sarkozy a défendu les piliers du plan d'action proposé par la présidence française.
Il a ainsi plaidé pour l'augmentation de la production, « car c'est déjà aujourd'hui que la pénurie se fait sentir », et dénoncé le fonctionnement de marchés qui « sont les moins transparents de tous les marchés ». « La volatilité est un fléau pour les paysans et les consommateurs, comme pour la stabilité des Etats », a souligné le président en exercice du G20.
« Il faut nous accorder sur un code de bonne conduite qui interdise les restrictions à l'exportation pour l'achat d'aide alimentaire d'urgence », a-t-il ajouté, en suggérant la création d'un « forum ».
Nicolas Sarkozy a enfin défendu une plus grande régulation des marchés agricoles. « Un marché qui n'est pas régulé n'est pas un marché mais une loterie où la fortune sourit aux plus cyniques », a-t-il jugé.
Les discussions des ministres de l'Agriculture du G20 doivent se poursuivre jusqu'à jeudi.
Un accord pour lutter contre la volatilité des prix des produits agricoles est à portée de main, a déclaré mercredi le ministre brésilien de l'Agriculture, Wagner Rossi, avant le discours de Nicolas Sarkozy.
« Je pense que nous sommes très proches d'un consensus. Certains points sont très consensuels », a affirmé Wagner Rossi.
Parmi les points qui rapprochent, il a évoqué les informations (production, consommation, stock...) que devraient donner les pays producteurs pour avoir un état de la situation agricole des principales matières premières agricoles.
« C'est l'intérêt de tous les pays qu'il y ait un échange d'informations pour permettre de prendre des décisions plus efficaces », a ajouté Wagner Rossi.
« Je sais que certains pays ont une vision un peu traditionnelle de la souveraineté », a-t-il ajouté, mais selon lui, la position de ces derniers « va évoluer au contact des autres pays ». M. Rossi faisait référence à la Chine et à l'Inde, peu favorables à ce transfert de données qui relèvent, selon eux, de leur souveraineté nationale.
Interrogé sur la régulation des marchés financiers, le cheval de bataille de la présidence française, M. Rossi a rappelé que son pays « s'oppose à tout mécanisme qui entraverait le marché, par exemple à tout dispositif qui s'apparenterait à un contrôle des prix ».
S'il s'agit de « lutter contre la spéculation financière, [...] nous sommes d'accord avec cela », a ajouté le responsable brésilien. Mais pour lui la façon la plus efficace de lutter contre la volatilité des prix, c'est d'augmenter la production agricole pour mieux répondre à la demande en hausse constante.
Lire également :
Discours du président de la République devant les ministres de l'Agriculture des pays du G20
berber40
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UN CAPITALISME INSENSE
mercredi 22 juin 2011 - 21h32
le capitalisme est insensé par nature lorsqu'il est pratiqué sans limite...Le capitalisme dans son "essence" et son fonctionnement est à l'image de la "boule de neige"; les effets cumulatifs enrichissent les uns au détriment des autres. le capitalisme d' Etat n'est pas plus attractif et génére souvent oisivité, irresponsabilité, stagnation, absence de dynamisme et d'innovations. Les Hommes semblent incapables de trouver un systéme "participatif" et de "partage"durable sans effet de balancier. Le socialisme aurait pu être un espoir mais on constate combien ces individus issus du socialisme roulent sur l'or, usent des combines et de l'argent des autres en tirant toutes les ficelles y compris les plus malhonnêtes... Rien sur cette Terre n'est qui ne soit "perverti"...