Publié le jeudi 20 mai 2010 - 18h58
« Dans un environnement de crise, le marché des forêts résiste. » Tel est le message qu’a voulu faire passer la FNSafer, en conférence de presse, jeudi.
Pourtant, 2009 a été marquée par une contraction de ce marché. Les ventes ont chuté de 8 % en nombre, 21 % en surface et 38 % en valeur depuis 2008 (27 % en valeur depuis 2007).
« Le marché des grandes forêts (plus de 50 ha) est particulièrement touché, avec une baisse de 36 % en surface et 54 % en valeur depuis 2008 », a indiqué Robert Levesque, de la FNSafer.
L’indice de prix de la forêt non bâtie s’est stabilisé à +0,9 %, après 12 ans de hausse marquée. « Cette stabilisation du prix de la forêt, alors que le prix du bois lui-même chute, s’explique par la contraction des surfaces, explique Robert Levesque. Certains propriétaires (notamment de grandes forêts), attentifs à la valorisation de leur patrimoine, préfèrent ne pas vendre que d’accepter une baisse de prix. »
Selon Michel de Warren, de la Société forestière, le renforcement de la présence des personnes morales, en tant qu’acheteurs, s’explique en partie par l’anticipation de nouvelles valorisations dans le secteur des énergies renouvelables.
La forêt est également une manière de diversifier les actifs (pour les banques et assureurs) et les supports de placement. « Le marché reste aussi animé par des investisseurs privés prenant leur retraite, assujettis à l’ISF et préparant leur succession », précise-t-il.
En période de crise, la forêt apparaît comme une valeur refuge. Les investisseurs ont ainsi retrouvé la fonction fondamentale de la forêt comme placement.
La filière du bois énergie, en développement, est également une opportunité de débouchés pour les bois français, notamment avec le granulé de bois. « Le granulé peut concurrencer le fuel ou le gaz, car il est standardisé, homogène, propre et très dense, indique Myriam Rondet, ingénieur forestier. De plus, le réseau de distribution se densifie, et le granulé s’utilise avec des appareils de chauffage automatisés. Mais c’est aussi le plus cher des combustibles de bois… »
Le marché mondial est en croissance, porté par le développement de la cocombustion industrielle dans certains pays (Belgique, Danemark, Grande-Bretagne, Canada…) et la demande domestique.
L’émergence du secteur du bois énergie contribue, aujourd’hui, à l’optimisme des forestiers français sur l’évolution du marché.
B.L.
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