Publié le mardi 27 octobre 2015 - 15h56
Les présidents de plusieurs organisations de la filière forêt-bois se sont retrouvés au ministère de l'Agriculture, le 27 octobre 2015, pour présenter leurs ambitions en amont de la Cop 21. Chez lui, le ministre a garanti « porter la voix de la forêt » et s'est dit satisfait de « réunir toutes les familles de la forêt » avant la grande réunion de Paris sur le climat qui se tiendra à partir du 30 novembre.
Le monde de la forêt profite en effet de la Cop 21 pour organiser, le 5 novembre, le colloque « Filière forêt bois et changement climatique, investir pour l'avenir », où quatre ministres sont attendus : Emmanuel Macron, pour l'économie, Ségolène Royal, pour l'environnement, Sylvia Pinel, pour l'urbanisme et les territoires, et, bien sûr, Stéphane Le Foll, ministre de « la forêt ».
Filière durable
« 20 % des émissions de CO² sont actuellement compensées par la forêt, l'objectif est d'atteindre 40 % en 2030 », a justifié le président de « France Bois Forêt », Cyril Le Picard. Autour du slogan « investissons pour l'avenir », France Bois Industrie Entreprise (FBIE) et l'Association des sociétés et groupements fonciers et forestiers (ASFFOR) ont remercié le ministre pour la « progression » obtenue au sein de la filière depuis son investiture et insisté sur le chemin restant à parcourir pour la dynamiser alors qu'elle souffre d'un fort déficit (5,8 milliards d'euros sur l'année 2014 ). « La filière forêt-bois est le pilier de l'économie bas-carbone », assure Luc Charmasson, président de FBIE, pour démontrer la nécessité de la soutenir.
Besoin de financement
Les moyens de financer le développement de la filière ont été énumérés : mobiliser des capitaux privés externes vers cette nouvelle « classe d'actif responsable » en mettant en avant le caractère renouvelable et recyclable de la forêt et du bois. L'objectif serait aussi d'attirer des capitaux des assurances (ex : assureurs-vie).
Autre piste : développer les groupements d'investissement forestier où particuliers comme professionnels investissent dans des « parts » et non plus dans un lopin de terre.
Les ambitions sont grandes pour la filière qui souhaite « valoriser les ressources françaises » et attirer les investisseurs tout en évoquant une rentabilité « qui suit le rythme forestier ». Reste que les petites forêts privées demeurent la majorité des propriétés forestières. Sur 16 millions d'hectares, 75 % appartiennent à 3,5 millions de petits propriétaires (3 millions possèdent des surfaces inférieures à 4 ha). Les 25 % restants relèvent du domaine privé ou public de l'Etat.
P.B.
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