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Vives tensions en Bretagne où la révolte gronde

Publié le lundi 28 octobre 2013 - 09h17

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La grogne des Bretons contre l'écotaxe est montée d'un cran lors d'une manifestation à la violence sans précédent, samedi dans le Finistère, et les opposants se sont donné rendez-vous samedi prochain à Quimper pour un rassemblement qui s'annonce comme le point culminant de la mobilisation.

 

Moins de 24 heures après les affrontements qui ont fait une dizaine de blessés aux pieds du portique écotaxe de Pont-de-Buis, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a assuré dimanche avoir « parfaitement entendu » et « parfaitement compris » le message exprimé par les manifestants.

 

Sur France 5, le ministre a affirmé qu'il remettrait des propositions au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, lundi, comportant notamment des mesures pour l'agriculture et pour l'agroalimentaire. « Je ferai des propositions qui tiennent compte de ce que j'ai entendu et en même temps de ce que je sais être la situation en Bretagne et ailleurs », a-t-il détaillé. Interrogé sur la possibilité d'augmenter la détaxe de 50 % accordée à la Bretagne, M. Le Foll a estimé qu'il s'agissait d'« une bonne piste de réflexion ».

 

Les manifestants avaient annoncé la couleur en se rendant samedi devant le dernier portique écotaxe finistérien encore en état de fonctionner coiffés de bonnets rouges, symbole de la révolution antifiscale en Bretagne sous l'Ancien Régime.

 

Ils étaient un millier, au bas mot, avec 250 camions, des tracteurs aux remorques pleines de dizaines de tonnes de choux-fleurs, d'œufs, de bottes de paille et de pneus qu'ils ont enflammés.

 

Les manifestants se sont heurtés à 150 gendarmes mobiles, renforcés en fin de journée par plus d'une centaine de CRS. « On fera tout, dans la limite du raisonnable, pour empêcher la destruction de ce portique », a affirmé dimanche à l'AFP le préfet du Finistère, Jean-Luc Videlaine.

 

 

Des blessés

 

Lors des affrontements, un manifestant a été grièvement blessé et deux autres légèrement, et du côté des gendarmes on dénombre six blessés légers, a-t-il précisé.

 

C'est la première fois que ces manifestations contre l'écotaxe, qui durent depuis plusieurs mois en Bretagne, atteignent un tel niveau de violence. Dans les rangs des manifestants, on ne parlait même plus de manifestation mais de « révolte ».

 

En Bretagne, depuis le début d'août, trois portiques ont déjà été rendus inopérants, dont un abattu. Mais l'écotaxe cristallise aujourd'hui toute la grogne des Bretons qui voient l'agriculture et l'agroalimentaire, piliers de leur économie, s'effondrer, et les plans sociaux se multiplier comme chez le volailler Doux ou plus récemment chez Gad SAS où plus de 800 emplois ont été détruits.

 

Les élus bretons, même socialistes, ne sont pas en reste pour demander au gouvernement de revoir sa copie sur l'écotaxe, ou tout bonnement son annulation. Le député socialiste du Finistère, Jean-Jacques Urvoas, a réitéré dimanche sur I>TELE sa demande d'« ajournement » de l'écotaxe pour cette région que réclament « l'ensemble des députés de la Bretagne et les collectivités bretonnes à majorité socialiste ».

 

Si le gouvernement a promis de possibles ajustements d'ici à la mise en service de l'écotaxe sur les poids-lourds, qui doit entrer en vigueur au 1er janvier, et un rabais de 50 % pour la Bretagne, il refuse cependant de céder sur sa date de mise en application.

 

« Elle est prévue pour le 1er janvier », a ainsi réaffirmé dimanche sur Europe 1 le ministre de l'Économie et des Finances, Pierre Moscovici, tout en ajoutant : « Nous entendons qu'il y a des crispations, voire des colères, des inquiétudes. C'est la raison pour laquelle nous avons fait des adaptations. »

 

L'ex-ministre UMP Xavier Bertrand a appelé à « suspendre » l'entrée en vigueur de l'écotaxe prévue au 1er janvier 2014 « partout » en France, estimant sur « BFM Politique » RMC-Le Point que son application était en l'état « impensable ».

 

« Je comprends leur colère et je comprends qu'ils manifestent », a commenté de son côté sur France 3 Marine Le Pen, présidente du Front national (FN).

 

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mardi 29 octobre 2013 - 09h06

Il n'y a pas qu'en Bretagne que le problème se pose! C'est partout en France. L'usine à bonnets rouges ne va plus fournir!
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