Publié le jeudi 24 décembre 2009 - 14h25
«Les organisations de protection de l'environnement et de développement durable s'inquiètent de la ''pause sur les mesures agro-environnementales'' demandée par le président de la FNSEA et, semble-t-il, entendue par le ministre de l’Agriculture», ont souligné France Nature Environnement, la Fondation Nicolas Hulot, 4D (Dossiers et débats pour le développement durable) et WWF, dans un communiqué commun.
«En plein débat sur la réforme de la Pac et la mise en œuvre des chantiers du Grenelle de l’environnement, ce combat d'arrière-garde est un très mauvais signal envoyé à la société civile et aux agriculteurs», poursuivent les organisations écologistes.
Selon elles, «il est faux de penser qu'avec moins d’exigences environnementales, le revenu des agriculteurs se redressera en 2010. C'est principalement la dérégulation des marchés qui est en cause dans la chute des prix agricoles, pas les normes environnementales».
«Les mesures agro-environnementales sont des incitations financières fondées sur le volontariat: elles servent donc à soutenir le revenu des agriculteurs! Le problème, ce n’est pas leur existence, mais leur financement en dessous des besoins et la complexité administrative de leur mise en œuvre», soutiennent les organisations.
Elles font valoir qu'«à long terme, baisser les exigences de la responsabilité environnementale n’est pas rendre service aux agriculteurs: l’agriculture dépend entièrement des ressources naturelles».
«A court terme, il existe des mécanismes de marché et des aides directes pour soutenir le revenu des agriculteurs. De plus, les soutiens aux agricultures respectueuses des écosystèmes, efficaces dans la lutte contre le changement climatique et mieux adaptées à la diversité des territoires vont prendre de l'ampleur à partir de 2013», ajoutent-elles.
«La France doit être exemplaire dans sa vision renouvelée de l’agriculture pour espérer être entendue par les autres Etats membres dans les difficiles négociations de la réforme de la Pac», estiment les écologistes. «Si le ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture souhaite faire un état des lieux des mesures environnementales et sanitaires en France et en Europe, ce devrait être dans cet objectif.»
Il faut permettre à l'agriculture française et européenne «de se réorienter vers des techniques agro-écologiques et des circuits courts, pour enfin retrouver de la valeur ajoutée et des emplois attractifs valorisant le travail humain et les terroirs», concluent les organisations.
Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles
Découvrir nos Offres