Pour que l’agriculture réponde aux enjeux de la sécurité alimentaire, du développement durable et du réchauffement climatique, l’eau a un rôle important à jouer. La préservation de la ressource tant en qualité qu’en volume est vitale. Les agriculteurs en sont conscients.
Malgré des mesures agroenvironnementales pas toujours faciles à mettre en œuvre, Jean-Pierre Fortuna a engagé plus de 66 ha dans une MAE « réduction des doses d’herbicides ». Il va ainsi baisser de 40 % l’indice de fréquence de traitement (IFT) des herbicides en cinq ans pour protéger une partie de la zone d’alimentation du captage d’Oursbelille, près de Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées.
Cette attitude responsable montre la bonne volonté des agriculteurs de s’engager dans des mesures qui ne sont pas encore obligatoires, mais qui pourraient le devenir.
De son côté, Frédéric Jolly, spécialisé dans la production de semences dans le sud de la Vendée, pilote son irrigation au plus juste pour ne pas dépasser son quota, qui se réduit comme neige au soleil. Chaque année, cet irrigant joue les « monsieur Météo » pour anticiper les besoins de ses maïs, blés, colzas, pois, tournesols...
Tous les quinze jours, il doit présenter un plan de répartition de ce volume à la direction des territoires et de la mer... dans l’espoir qu’un jour, des réserves de substitution pourront être construites pour stocker l’eau.
En attendant, il utilise un outil d’aide à la décision, Irrinov, pour déclencher le démarrage, le retour après une pluie et l’arrêt de l’irrigation au plus près des besoins de la plante.
par Sébastien Chopin, Bérangère Lafeuille, Corinne Le Gall, Nicolas Levillain, Florence Mélix, Vincent Thècle et Cécile Vinson (publié le 7 mai 2010)
Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles
Découvrir nos Offres