La réglementation en vigueur interdit tout rejet dans l’environnement de produits nuisibles pour la santé, la flore ou l’alimentation en eau.
Julien Day, exploitant à Vallant-Saint-Georges (Aube), s’est en conséquence doté d’une aire de remplissage.
Mais là où beaucoup cèdent à l’appel du tout-béton, lui a préféré opter pour l’aire de remplissage souple proposée par Axe environnement.
« Trois raisons ont conduit mon choix, explique l’agriculteur.
- La première est la modularité du système. Si demain la réglementation interdit le remplissage dans l’enceinte d’un village, je pourrai déplacer mon aire sur un autre site.
- La seconde raison est sa rapidité de mise en œuvre. L’installation ne prend pas plus de quelques minutes dès lors qu’elle se fait sur une aire stabilisée.
- Enfin, dernière raison, son prix : environ 2.000 euros hors taxes pour une aire de 4 x 7 m, contre près de 10.000 euros pour le système bétonné. »
Le dimensionnement de l’aire souple dépend du pulvérisateur. Elle doit pouvoir contenir le volume total de la cuve. Sa longueur doit tenir compte de celle des rampes, pour recueillir les éventuels rejets.
Retraitement des eaux
En complément de son aire, Julien a installé un système de retraitement des rejets éventuels. Ce dispositif sert aussi au retraitement des eaux de lavage du pulvérisateur, ce dernier étant nettoyé sur l’aire souple.
« Trois solutions s’offraient à moi, raconte Julien.
- La première était le Phytobac, que j’ai jugé contraignant. Ce procédé impose un entretien régulier du substrat, qui doit par la suite être épandu au champ.
- Deuxième solution : la collecte des eaux chargées par un organisme agréé. Mais avec un retraitement facturé 1.000 euros/m3, j’ai vite abandonné l’idée.
- Je me suis donc tourné vers la dernière solution, le procédé Osmofilm, qui repose sur l’évaporation de l’eau par effet de serre. »
Ce dispositif consiste en une station autonome dimensionnée selon le type de culture, et donc le nombre de traitements.
« Une pompe vide-cave transfère les eaux chargées vers un réservoir tampon, explique l’agriculteur. Je remplis ensuite une sache spécifique de 250 l. Une fois remplie, celle-ci est fermée pour reposer dans un casier ajouré. Sous l’action du rayonnement solaire, l’eau s’évapore. Les matières actives et les parties sèches restent alors prisonnières à l’intérieur de la sache, qui pourra être collectée par Adivalor. »
Comme pour l’aire souple, Julien Day est satisfait de ce système. « Il est déplaçable à tout moment et évolutif. Si, demain, pour une raison ou une autre, je dois modifier la disposition de mon aire ou retraiter plus d’eau, cela sera facilement envisageable. »
Des plans pour une aire autoconstruite Construire sa propre aire de remplissage, c’est possible, à condition toutefois de bien maîtriser le bétonnage. Les chambres d’agriculture et certaines FDCuma tiennent des plans détaillés à la disposition des volontaires. Ces plans s’inspirent de réalisations «?idéales?» mises en place dans des stations expérimentales. Souvent très coûteuses, ces aires peuvent servir de base pour une installation autoconstruite. Le minimum obligatoire est la plate-forme bétonnée, avec un dispositif de collecte de toutes les eaux de lavage et des fonds de cuve. Les autres installations comme les potences sont optionnelles. |
par Sébastien Chopin, Bérangère Lafeuille, Corinne Le Gall, Nicolas Levillain, Florence Mélix, Vincent Thècle et Cécile Vinson (publié le 7 mai 2010)
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