Risque de dégâts de gel

A la fin de la semaine dernière, plusieurs régions du Nord-Ouest ont subi durant quelques jours des températures matinales proches de 0°C. Le thermomètre est même descendu à -3°C en plaine le 13 mai au matin. Les zones les plus touchées sont : l'Eure-et-Loir, toute la Normandie, le centre de la Bretagne, la Picardie, le Nord-Pas-de-Calais, l'Indre, les Pays de la Loire et le Poitou-Charentes (1).

« Il s'agit de phénomènes localisés, avec un fort effet topographique et microclimatique, tempère David Gouache, spécialiste en écophysiologie des céréales chez Arvalis. La durée de ce froid est aussi à prendre en compte. »

Dans les zones concernées, souvent déjà affectées par le déficit hydrique, des problèmes de stérilité des épis sont redoutés, car certaines céréales étaient au stade critique de la méiose (dernière feuille étalée à gonflement).

« Il s'agit toutefois de présomptions, car il est encore trop tôt pour confirmer les dégâts, estime Michel Moquet, d'Arvalis, en Bretagne. Il faudra attendre le début de la formation des grains. »

Mieux vaut donc surveiller ses parcelles de blé et d'orge dans les prochaines semaines et réaliser des comptages de grains en cas de doute.

Par ailleurs, ces températures froides n'ont pas épargné les maïs déjà jaunes et peu poussants à cause du manque d'eau. Certaines plantules à deux-trois feuilles ont viré au marron, d'autres sont translucides.

« Je pense qu'ils sont juste bloqués, évalue Mickaël Tavernier, de Cap Seine, mais il faut attendre la fin de la semaine pour faire un diagnostic précis. »

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(1) Carte fournie par Geosys, www.geosys.com

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I.E.