La proposition de loi pour l'instauration d'un « bouclier rural », présentée par des députés socialistes, a été rejetée mardi à l'Assemblée nationale, avec 318 voix en sa défaveur et 210 en sa faveur.
Ce texte défend le maintien des services publics en milieu rural. Il propose notamment de « garantir une proximité maximale d'un certain nombre d'infrastructures de service public aux populations ». Il traite également de l'accès aux soins et veut « garantir la proximité des infrastructures hospitalières comme des cabinets médicaux privés ».
Les échanges ont parfois été vifs sur le sujet. La majorité reproche l'absence de chiffrage budgétaire des mesures proposées. De son côté, l'opposition dénonce la suppression de postes de fonctionnaire liée à la révision générale des politiques publiques.
Pour sa part, le ministre de l'Agriculture a mis en avant les 2 milliards d'euros mis à la disposition des opérateurs et des collectivités pour l'accès à l'internet à haut débit dans les territoires ruraux. De même, il a cité les 75 millions d'euros « qui seront consacrés à la mise en place des maisons de santé pluridisciplinaires ». Bruno Le Maire a aussi évoqué l'accord signé avec neuf opérateurs (EDF, GDF, La Poste, SNCF...) visant à proposer des services dans un plus grand nombre de points d'accueil.