La progression de la consommation de vin dans le monde s'est poursuivie à un rythme « modéré » en 2006 avec une hausse de 1,4 % par rapport à 2005, selon une note de conjoncture présentée mardi par l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).
En 2006, l'estimation de la consommation de vin dans le monde s'établit, selon l'OIV, à 240,8 millions d'hectolitres (Mhl), contre 237,5 Mhl en 2005.
Toutefois, dans l'Union européenne à 15 (les données ne sont pas disponibles pour les nouveaux Etats membres) la consommation « reprend sa décroissance après un léger rebond l'an dernier ». Elle est estimée à 126,7 Mhl en 2006, en baisse de 0,6 % par rapport à l'année précédente.
La croissance de la consommation est ainsi surtout observée en Océanie et aux Etats-Unis (consommation de 25,9 Mhl en 2006, + 3 %), qui se situent au troisième rang mondial mais qui pourraient dans les prochaines années passer devant l'Italie (27,3 Mhl en 2006), explique l'OIV.
La France reste le principal pays consommateur (32,8 Mhl en 2006, - 0,6 %).
La production mondiale de vin en 2006, estimée à 283,6 Mhl, « peut être qualifiée de forte » selon l'OIV, en hausse de 1,8 % par rapport à 2005. La production de l'UE à 25 est estimée à 170,4 Mhl en 2006, en hausse de 2,8 % par rapport à 2005.
La différence entre la production et la consommation mondiales (42,6 Mhl) permet aux marchés des brandies et autres usages industriels d'être largement approvisionnés. Ces débouchés ont des besoins estimés à 35 Mhl.
Les échanges internationaux de vin ont progressé de manière significative en 2006. Ils ont atteint 83,1 Mhl en hausse de 5,3 % par rapport à 2005. La part de marché des vins français s'est maintenue à 18 % (14,6 Mhl exportés) comme en 2004 et en 2005. Celle-ci se situait toutefois à 20 % en moyenne de 2001 à 2005. L'hémisphère sud et les Etats-Unis auraient par contre représenté 27,4 % des exportations mondiales en 2006 contre 23,8 % en moyenne de 2001 à 2005.