A la fin d'octobre, à trois mois de la campagne, les transactions en Vins de France sans indication géographique « restent réduites et traduisent une relative faiblesse des disponibilités globales de la campagne en vin rouge », a indiqué jeudi FranceAgriMer. En revanche, en vins de cépages l'évolution est positive, dans des proportions beaucoup plus réduites que pour les VSIG génériques.
A la fin d'octobre à trois mois du début de la campagne en cours (2010-2011), les ventes de vins de France sans indication géographique (VSIG) toutes couleurs confondues ne s’élèvent encore qu’à 326.000 hl, en net retrait (-21 %) par rapport à celles de la campagne précédente à la même date. Cela est dû notamment à un recul des échanges des vins rouges et rosés (233.000 hl, -36 % par rapport à 2009-2010), explique FranceAgriMer. Les transactions cumulées en blanc (93.000 hl) sont par contre en forte hausse (+95 %) par rapport à l’année dernière.
Les prix moyens des vins rouges (4,05 €/°.hl, +26 % par rapport à 2009-2010) et celui des vins rosés, dans une moindre mesure (3,84 €/°.hl, +4 %) sont en nette progression par rapport à ceux que l’on pouvait observer sur le début de la campagne précédente. La valorisation des blancs (3,04 €/°.hl) apparaît par contre en forte baisse (-41 %).
Toutes couleurs confondues, les transactions en VSIG sur le millésime 2009 constituent encore l’essentiel des échanges. « Le nouveau millésime représente tout de même près de 20 % des volumes enregistrés avec une valorisation supérieure à celle des millésimes plus anciens », insiste FranceAgriMer.
L’évolution des ventes des VSIG mentionnant un cépage, à la fin d'octobre, est par contre positive avec une progression des échanges en rouge (26.000 hl contre 9.000 hl à la fin d'octobre 2009), rosé (5.000 hl contre 2.000 hl) et blanc (49.000 hl contre 4.000 hl). Les transactions cumulées de ces vins restent toutefois relativement modestes par rapport à l’ensemble des volumes commercialisés en vins de France sans IG. De manière générale, les prix moyens pratiqués sur les différents cépages sont aussi supérieurs à ceux de la campagne précédente.
Pour les vins de France à indication géographique protégée (VIGP), le marché à à la fin d'octobre 2010 apparaît globalement tendu avec des transactions cumulées depuis le début de la campagne (567.000 hl par rapport à 2009-2010) qui sont très inférieures à celles de l’année dernière à cette même date (-35 %). Cette situation, indique FranceAgriMer, résulte d’un recul des ventes sur toutes les couleurs, se traduisant aussi par une progression importante des prix moyens en rouge (60,37 €/hl, +23 %) et en rosé (56,24 €/hl, +6 %). Le cours moyen des blancs est par contre en légère baisse par rapport à l’année dernière à 83,56 €/hl (-2 %).
Le millésime 2009 représente également une proportion importante des transactions observées en VIGP depuis trois mois, mais avec une arrivée plus précoce que l’année dernière des vins de la nouvelle récolte (13 % des ventes enregistrées actuellement, contre 3 % en 2009-2010). Ces derniers « bénéficient d’une valorisation supérieure à celle des vins plus anciens », souligne l'office agricole.
Les ventes cumulées de VIGP de cépage apparaissent également en net retrait par rapport au début de la campagne précédente. A la fin d'octobre 2010, les transactions de ces vins toutes couleurs confondues s’élèvent ainsi à 367.000 hl (-35 %). Comme sur l'ensemble des vins à IGP, la progression des prix par rapport au début de la campagne 2009-2010 est importante sur les cépages rouges (+22 % en moyenne à 63,48 €/hl), et à un moindre degré sur les rosés (+8 % en moyenne à 57,85 €/hl). Les cours des cépages blancs sont quant à eux légèrement inférieurs à 88,06 €/hl (-3 % par rapport à 2009-2010).
« Compte tenu du poids des vins de l’IGP Pays d’Oc au sein de ce segment du marché (91 % des transactions en volume), cette situation résulte essentiellement de l’évolution des échanges de ces vins qui enregistrent, toutes couleurs confondues, une baisse assez nette par rapport à la campagne précédente (336.000 hl, -37 %) et une forte progression de leur prix moyen rouge/rosé (61,43 €/hl, +18 %) », souligne FranceAgriMer.
Les cours des blancs restent par contre stables par rapport à l’année dernière (91,61 €/hl en myenne depuis le début de la campagne).