Jérôme Despey, le président du conseil spécialisé des vins à FranceAgriMer (FAM), est optimiste sur les perspectives de campagne. Il considère que « le prix des rouges devrait a minima se maintenir, voire augmenter de 5 à 10 % sur les IGP et les VSIG ». La conjoncture risque d’être plus délicate sur les blancs.
Alors que la campagne du vrac n’a pas encore démarré et que les vendanges battent leur plein, les discussions vont bon train sur les perspectives de campagne.
Sur le terrain, certains metteurs sur le marché disent qu’il leur sera difficile de maintenir les prix de la dernière campagne… « Je demande à la production de ne pas se presser », a déclaré Jérôme Despey, lors d’une conférence de presse de rentrée organisée à FranceAgriMer le 6 septembre.
Pour ce responsable professionnel, plusieurs indicateurs laissent penser que les choses devraient plutôt bien se passer pour les producteurs. « Tous les bassins de production nous affirment que leurs stocks sont en baisse », a-t-il expliqué.
Et de poursuivre : « Du côté de la récolte, on est certes en hausse par rapport à l’an passé – de 6, voire 7 % selon les prévisions – mais 2010 était l’une des plus petites vendanges de la décennie. Enfin, dans l’ensemble, les conditions sanitaires sont maîtrisées. »
Autre point positif pour Jérôme Despey : « Le bilan des exportations au premier semestre montre que la consommation repart. On a de bons relais de croissance notamment au Japon, en Chine… »
Certes, il faut compter avec nos concurrents, mais là encore les chiffres vont dans le bon sens : « Que ce soit en Italie, en Espagne ou au Portugal, on s’attend à des récoltes normales, voire en baisse par rapport à l’an passé. »
Tous ces éléments font dire au président du conseil spécialisé de FAM que les prix sur les rouges devraient a minima se maintenir, voire progresser de 5 à 10 % sur les indications géographiques protégées et les vins sans IG.
« J’encourage aussi les discussions sur la contractualisation d’autant que le contrat de l’Anivin est prêt pour les vins sans IG », a-t-il précisé.
Concernant les blancs, la situation risque d’être plus délicate, notamment dans le Muscadet. « Les volumes distillés l’an passé dans ce vignoble n’ont pas suffi à relancer le marché. »
Pour les cépages sauvignon et chardonnay, le responsable professionnel « espère un maintien des cours actuels ».