La Coordination rurale a écrit aux ministres de la Santé et de l'Agriculture « pour les interpeller sur la nécessité d'une éducation réelle et sérieuse sur ce produit culturel et gastronomique » qu'est le vin.
« En effet, si l'exportation est une piste essentielle sur laquelle il convient d'aider nos entreprises, la consommation intérieure ne saurait être négligée », met en avant le syndicat, dans un communiqué.
« Face aux lobbies antialcooliques et à la politique du tout-répressif qui se dessine, la Coordination rurale souligne la nécessité de sensibiliser les consommateurs français à une consommation modérée et responsable de vin », poursuit-elle.
« Il y a là un grand défi pour la profession viticole comme pour les médecins. La France doit s'inspirer de la réussite des programmes d'éducation mis en place à l'étranger », ajoute le syndicat, qui souhaite « être associé à ce travail et se tient à la disposition des ministères pour leur faire part de ses idées ».
« La consommation de vin française chute lentement mais inexorablement. Passée de 104 litres par personne en 1975 à 52,6 litres en 2006, certains experts pensent qu'elle pourrait se stabiliser à l'avenir autour de 25 litres par habitant », explique la Coordination rurale.
« Une telle baisse induira indubitablement la réduction du vignoble français et donc l'arrachage massif de vignes. Outre la perte d'emplois que cela occasionnera, c'est l'ensemble de notre héritage culturel, gastronomique, paysager et touristique qui en pâtira gravement », prévient-elle.