FranceAgriMer a révélé, mardi, lors d'une conférence de presse, les conclusions d'une analyse sur la compétitivité des filières des viandes blanches françaises face à leurs concurrents de l'Union européenne.
« La situation est grave mais pas désespérée. Il demeure assez d'atouts pour que la filière française puisse faire face », conclut l'étude.
Le constat dressé n'en reste pas moins inquiétant : « Pris un à un, les écarts de compétitivité jouant au détriment des filières nationales ne représentent pas un handicap insurmontable. La somme de l'ensemble des écarts tend à le devenir. »
La force des bassins de production du nord de l'Europe repose sur la rationalisation de leurs structures et de leur offre.
En France, « chaque stade de la filière optimise son secteur mais sans approche positive des autres maillons », observe Michel Meunier, le délégué pour les filières des viandes de FranceAgriMer. « Les Allemands ont réussi à être plus cohérents », souligne André Barlier, le directeur du service des marchés, des études et de la prospective de FranceAgriMer.
Parmi les pistes évoquées pour redonner de l'allant aux filières françaises figurent la rénovation des bâtiments d'élevage, ainsi qu'une plus grande concertation avec la grande distribution sur les gammes de produits et la certification.
Est également évoquée le coût de la main-d'œuvre, en particulier par rapport aux abattoirs de porcs allemands, et la défense des restitutions pour le secteur des volailles.