La Fédération nationale bovine (FNB) a affirmé, lundi, lors d'une conférence de presse chez un producteur à Ligné, dans la Loire-Atlantique, qu'une hausse de 50 centimes du prix de la viande était vitale pour les éleveurs. L'organisation syndicale réclame aussi une année blanche pour les annuités d'emprunts.
« Nous sommes au bord du gouffre alors que l'Union européenne importe 500.000 tonnes de viande bovine par an, tempête Pierre Chevalier, le président de la FNB. Ras le bol des importations en provenance de l'Amérique du Sud où les animaux sont élevés sans contraintes environnementales, sur le bien-être... Qu'est-ce que cette Union européenne à deux vitesses ? »
Le président de l'organisation syndicale prévient que le 1er septembre, son conseil d'administration envisagera des actions syndicales visant cette viande d'origine extra-communautaire, vendue dans les linéaires de la grande distribution, et qui approvisionne aussi le secteur de la restauration.
La FNB insiste également pour la mise en place d'une année blanche sur les annuités.
« Tous les éleveurs savaient [au sujet des plans Barnier et Sarkozy pour les trésoreries, NDLR] qu'il fallait que leur chiffre d'affaires progresse du montant des annuités générées. Les pouvoirs publics se sont faits enfumer par les banquiers. Espérons qu'ils feront preuve de plus de lucidité à la rentrée. », a déclaré Jean-Pierre Fleury, secrétaire général de la FNB.
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