Davantage de transparence dans les contrats, et une rémunération calculée en fonction des coûts de production et de l'évolution des charges. Telles sont les revendications de la Fédération nationale bovine (FNB) à l'égard des intégrateurs de la filière des veaux de boucherie.
« Le revenu des éleveurs sur les ateliers des veaux de boucherie en 2014 a connu une baisse de 10 % environ par rapport à 2013 », s'inquiète le syndicat dans un communiqué du 26 janvier 2015.
Déjà, en 2014, la FNB avait alerté les intégrateurs, leur demandant une compensation de la perte de revenu en revalorisant les prestations de 8 € par place et par an de 2014 à 2019.
Le syndicat admet que « des stratégies sont perceptibles pour essayer de compenser ponctuellement et partiellement les pertes de revenus des éleveurs », mais estime que la rémunération « ne permet pas aux éleveurs d'avoir une vision sur le moyen terme pour pouvoir investir dans les outils de production. » Afin de trouver les leviers à activer pour améliorer la gestion des ateliers, la FNB souhaite voir apparaitre un observatoire technico-économique.
Le syndicat ajoute que la réforme de la politique agricole commune (Pac) prévue pour 2015 pénalisera les éleveurs. « Selon nos estimations, ils seront confrontés selon les cas, à une perte minimale de 37 à 52 % du montant de leurs aides en 2019 ce qui correspond à une perte cumulée estimée à 48 €/place en moyenne », calcule-t-il.