Déjà bannis des supermarchés en Allemagne, Autriche, Grande-Bretagne ou encore Belgique, les œufs de poules vivant en cages de batteries devraient aussi disparaître des rayons en France, estime l'association L214 qui lance une campagne dans ce sens.
Du 24 janvier au 4 février, des militants de cette association vont se rendre dans les supermarchés d'une dizaine de villes de la moitié sud du pays pour informer les clients sur le sort des poules pondeuses en cages et rencontrer les directeurs de ces établissements.
La France compte, selon cette association fondée par des militants végétariens luttant contre les élevages intensifs, 46 millions de poules pondeuses dont chacune pond environ 300 œufs par an. 80 % des poules pondeuses vivent dans des cages, selon L214.
Pour reconnaître les œufs de batterie, la réglementation européenne impose depuis 2004 un marquage avec le chiffre 3 sur chaque œuf. Le 2 signale qu'il s'agit d'un œuf provenant d'une poule élevée au sol dans des volières, le 1 pour la poule élevée en plein air et le 0 pour celle élevée selon un mode bio.
La chaîne hôtelière française Novotel a banni depuis l'an dernier les œufs de batterie de ses cuisines pour les petits-déjeuners de ses clients.
L214 rappelle qu'une nouvelle directive européenne sur la protection des poules pondeuses, avec un agrandissement minime de la taille des cages, doit entrer en vigueur le 1er janvier 2012.
« Pour se mettre aux normes, les exploitants d'élevages en batterie ont maintenant le choix entre investir dans des nouvelles cages et pérenniser ainsi la pire forme d'élevage intensif, ou se tourner vers des formes d'élevage alternatives », souligne l'association.
L214 désigne l'article du code rural de 1976 qui, pour la première fois, désignait les animaux comme des « êtres sensibles » dans la loi française.
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