Une dizaine de coopératives agricoles du nord-ouest de la France se sont unies pour étudier la création d'une plate-forme multimodale à Languevoisin (Somme), sur le tracé du futur canal Seine-Nord, ont-elles indiqué mardi dans un communiqué.
Ces coopératives (Sénalia, Noriap, Agora, Sana Terra, Capsom, Cerena, Acolyance, Cap Seine, Vivescia et l'Union nationale InVivo) qui rayonnent sur la Haute-Normandie, la Picardie et la Champagne-Ardenne viennent de créer « l'Union Canal Seine-Nord » pour étudier ce projet.
A court terme, la plate-forme doit être dédiée aux trafics des céréales, des produits agroalimentaires ainsi que des engrais et amendements. Elle aura vocation ensuite à travailler d'autres pondéreux comme les granulats avec les acteurs des filières concernées.
Selon ces coopératives, le choix de Languevoisin s'est imposé d'abord en raison de sa localisation, « au cœur d'un bassin agricole majeur », à équidistance de Rouen et d'Anvers et au bord de la voie ferrée Le Havre-Dijon, réservée au fret.
Le site présente aussi l'avantage, à leurs yeux, de posséder déjà un silo à céréales de 100.000 tonnes et une amidonnerie de blé dans son environnement.
Long de 106 km, le canal Seine-Nord qui doit entrer en service à l'horizon de 2017-18 doit permettre de connecter les ports du Havre, de Rouen et de Paris au réseau fluvial de l'Europe du Nord. D'un coût estimé à 4,2 milliards d'euros, ce projet doit être réalisé dans le cadre d'un partenariat public-privé (PPP).