Les chiffres viennent de tomber et, comme prévu, ils sont mauvais. Axema, l'union des industriels de l'agroéquipement, communique en ce début janvier les immatriculations 2014. A l'inverse de l'année record de 2013, qui avait vu une progression de 10,96 % par rapport à 2012, avec 38.370 tracteurs immatriculés toutes catégories confondues, en 2014, ce sont 28.905 tracteurs qui ont été immatriculés, soit presque 9.500 de moins, et par là une baisse de près de 25 % par rapport à 2013.
Avec 24.869 unités, les tracteurs standards représentent 86 % des immatriculations, au lieu de 90 % en 2013. Cette catégorie souffre donc plus que les autres. A l'inverse des tracteurs vignes et vergers et des enjambeurs vigneron, dont les immatriculations augmentent respectivement de 5,7 % et de 6,7 %. Au sein des modèles standards de tracteur, c'est toujours la catégorie des 100 à 149 chevaux qui représente le gros des ventes (10.875 unités, - 27 % par rapport à 2013). Mais ce sont celles des tracteurs de 50 à 99 chevaux et de 150 à 199 chevaux qui souffrent le plus avec des baisses respectives de 37 % et de 32 % des immatriculations par rapport à 2013.
Un mauvais mois de décembre
Décembre 2014 montre la même tendance, en pire. En effet, seulement 4.963 tracteurs ont été immatriculés, contre 6.925 en décembre 2013, soit une chute plus forte que celle des immatriculations entre les années 2014 et 2013 : - 28,3 %. A cette différence s'ajoute celle de la diminution des immatriculations de tracteurs standards : entre décembre 2014 et décembre 2013, elles ont reculé de 31,2 %, bien plus que la baisse annuelle entre 2014 et 2013 (- 28 %). Ces chiffres sont d'autant plus mauvais que les constructeurs et distributeurs profitent habituellement de la fin d'année pour consolider leur position.
Disparités départementales
Parmi les départements habitués aux grands nombres d'immatriculations, en 2014, certains subissent plus la chute des ventes. C'est par exemple le cas de l'Eure-et-Loir, du Gers et du Loiret, avec des baisses de respectivement 42,1 %, 42 % et 49,1 % par rapport à 2013. A l'inverse, d'autres résistent mieux. C'est le cas de l'Aveyron et du Finistère, avec respectivement 557 et 631 immatriculations en 2014, soit des baisses de - 1,4 et - 9,3 % entre 2013 et 2014. Dans l'ensemble, les départements à dominante céréalière semblent plus subir la baisse des immatriculations que les départements à dominante élevage ou diversifiés avec vignes et vergers. Enfin, si les chutes semblent spectaculaires, il faut se rappeler que 2013 était une année exceptionnelle.