Au beau milieu de la Vienne s'est posé le site moderniste du Futuroscope. Du verre, du métal, une architecture futuriste, des animations innovantes. Tout autour, une zone d'activités s'est installée, qui comprend un centre de congrès, des hôtels, des entreprises, une gare TGV et une sortie d'autoroute. Au-delà s'étend la campagne de la Vienne, avec ses fermes céréalières, ses élevages de bovins. Mais pas seulement.
Le monde rural autour du parc d'attraction a su saisir l'opportunité qu'il représentait pour se lancer dans l'accueil des visiteurs. Et cela a marché. « Il y a eu plein d'initiatives privées pour accompagner le Futuroscope », note Hugues Lallemand, directeur du comité départemental du tourisme.
Cela s'est traduit notamment dans l'hébergement. Le Futuroscope attire à lui seul 1,8 million de visiteurs par an. Le monde rural de la Vienne en accueille sa part : il propose aujourd'hui 21.200 lits, ce qui représente 2 millions de nuitées par an et un chiffre d'affaires de 28 millions d'euros.
D'autres exploitants jouent eux aussi le jeu en ouvrant leur ferme aux visiteurs, tels cet éleveur d'autruches et ou ce céréalier qui a créé un labyrinthe de maïs...
Il est vrai que le Futuroscope ne se prête pas, comme le bord de mer, à de longues vacances. « Nous avons une stratégie de court séjour, souligne Hugues Lallemand. L'héritage du Front populaire et des congés payés a disparu, les vacances raccourcissent. Les gens font plutôt des breaks de quelques jours toutes les six à huit semaines. »
Avec ce nouvel esprit des vacances courtes, la demande des touristes évolue. Aujourd'hui, ils souhaitent des séjours à la fois modulables et clé en main, organisées en deux clics d'ordinateur ou même sur le petit écran d'un smartphone.
Pour accroître sa fréquentation touristique, la Vienne joue sur la complémentarité entre les différents acteurs : Futuroscope, bien sûr, mais aussi aussi la Vallée des singes, les hôtels, les meublés, l'accueil en milieu rural, les associations de randonneurs, de cyclistes, de kayakistes...
Le comité départemental du tourisme propose aux visiteurs des séjours complets, des « packages » qui comprennent à la fois les activités, les visites et l'hébergement. Les gîtes, les chambres d'hôtes et les campings à la ferme en font évidemment partie. Ces séjours à la carte seront même disponibles par internet dès l'automne prochain.
Même à la Noël et à la Toussaint Les séjours se font certes plus courts, mais sont aussi beaucoup plus étalés dans l'année. « Nous avons plus de fréquentation aux vacances de Toussaint que les quinze premiers jours de juillet, indique Hugues Lallemand. Et c'est la même chose à Noël. » Dans les faits, l'occupation des gîtes et des chambres d'hôtes est de dix-huit semaines en moyenne, quand cette même moyenne est de dix à douze semaines dans les départements voisins. Et cette tendance tend à s'amplifier : cette année, le nombre de semaines d'occupation a augmenté de 8 %. |