Le gouvernement a annoncé lundi qu'il prévoyait de « mobiliser » 200 médecins généralistes en 2013 pour répondre au problème des déserts médicaux, en leur garantissant un revenu minimal pendant deux ans, dans le cadre de la présentation du budget de la Sécurité sociale.
« Nous allons créer 200 contrats proposés à des nouveaux jeunes médecins qui souhaiteraient s'installer pour prendre le relais de médecins qui vont partir à la retraite », dans des zones médicalement sous-dotées, a indiqué à la presse la ministre de la Santé, Marisol Touraine.
Ces médecins « bénéficieront pendant deux ans de la part de l'assurance maladie d'une garantie de revenus » dont « les montants seront discutés au parlement », a-t-elle précisé.
Ce sont des « praticiens locaux de médecine générale »: « Il s'agit de médecins généralistes libéraux qui font le choix de s'installer là où les médecins sont sur le point de s'en aller et nous voulons les accompagner dans cette prise de relais », a souligné la ministre.
Cette mesure permettra de « répondre aux besoins des territoires les plus en difficulté », précise le gouvernement, ajoutant qu'un « plan spécifique et complet sur les déserts médicaux sera mis en œuvre à partir de 2013 ».
Mme Touraine a toujours affirmé son opposition à la contrainte pour lutter contre les déserts médicaux, préférant l'incitation.
De nombreuses mesures incitatives, qui n'ont pas fait preuve d'une grande efficacité selon plusieurs observateurs, ont déjà été mises en place depuis plusieurs années.
Avec 216.145 médecins actifs, la France est parmi les pays les mieux dotés : on recense en moyenne 306,7 praticiens pour 100.000 habitants, selon le Conseil national de l'ordre des médecins (Cnom).
Mais cette densité cache de fortes disparités, par exemple entre la Picardie (239 médecins pour 100.000 habitants) et Provence-Alpes-Côte d'Azur (370), et plus encore entre les départements ou les bassins de vie.