Le dernier baromètre de conjoncture agricole effectué en mars 2014 par l'Ifop pour la FNSEA est paru. Cette enquête révèle une perception de plus en plus positive des exploitants agricoles de leur activité et de leur situation financière, et annonce une légère amélioration pour l'emploi.
Selon cette enquête, plus de la moitié des exploitants considère comme acceptable la situation économique actuelle de leur exploitation. Un quart la juge bonne et la proportion de ceux qui la considèrent mauvaise est en baisse : elle ne représente désormais que 22 %.
L'avenir de la situation financière de leur exploitation est de mieux en mieux perçue. Si 44 % en avait une opinion défavorable en octobre 2013, ils ne sont plus que 38 % aujourd'hui.
Les secteurs actuellement touchés par les difficultés financières (porcins, volailles, arboriculture et maraîchage) entrevoient une amélioration. A l'inverse, l'inquiétude est majoritairement ressentie par les exploitations de grandes cultures, situées dans le Bassin parisien et les régions du nord.
Une large majorité des exploitations (65 %) ressentent une stabilisation de leur situation financière, et voit cette tendance perdurer dans les prochains moins. Ceux qui perçoivent une détérioration sont de moins en moins nombreux : seuls 18 % considèrent l'avenir avec pessimisme.
Le nombre d'exploitants agricoles projetant l'arrêt de leur activité au cours de l'année à venir se stabilise à moins de 10 %. En effet, la part des exploitants ayant rencontré des difficultés importantes au cours des derniers mois ne représente que 32 %, le score le plus bas depuis 2008 (déjà relevé en 2012). Ces difficultés sont majoritairement dues aux charges d'exploitation, à une baisse des prix de la production, à la réglementation, et aux variations de la météo.
Ce sondage révèle également une stabilité des embauches et prévoit même une légère hausse pour le printemps.
La période actuelle connait une légère progression du taux d'embauche, notamment dans les filières végétales, à l'exception des grandes cultures. Le nombre moyen de recrutement en CDD et CDI est stable par rapport aux dernières années, et la suppression de postes en CDI au cours des trois derniers mois concerne moins de 2 % des exploitants. 12 % des exploitants ont l'intention de recruter en CDD aux cours des prochains mois, contre 4 % en CDI.
Les exploitants employant actuellement des personnes en CDI ne sont que 6 % à avoir l'intention de supprimer un poste CDI, contre 10 % en mars 2013.