Il est arrivé très tôt, a assisté à la traite des vaches, a posé au côté d'une limousine nommée « Audacieuse », a mangé des pruneaux, a bu du Cahors : le PS François Hollande a reçu un accueil chaleureux mardi lors de sa visite-marathon du Salon de l'agriculture.
Dès son arrivée à 7h00 à la Porte de Versailles, le député corrézien et candidat à l'Elysée assiste à la traite des vaches. Il en nettoie une, brosse en main, admire Valentine, star du 49e salon, une gasconne de sept ans.
Il assure ne pas être à la « recherche de je ne sais quel record ». Pas de compétition donc avec un autre illustre Corrézien, Jacques Chirac, inlassable arpenteur des allées du Salon, ni avec le « candidat sortant » Sarkozy, resté quatre heures samedi, jour d'inauguration.
« La France a besoin d'une agriculture forte, productrice, diverse, durable », lance-t-il à la presse très nombreuse.
Il pose ensuite avec ladite « Audacieuse ». « Il faut de l'audace ? », lui demande-t-on. « Toujours, y compris sur le plan fiscal ! »
Mais le candidat veut surtout profiter de cette « grande fête ». Il est là « par plaisir » et par souci du « dialogue le plus direct » avec les professionnels de l'agriculture, de la FNSEA à la Confédération paysanne. A 8h00, il a partagé avec eux charcuterie et entrecôte grillée.
Il veut que « des jeunes s'installent encore en agriculture ». Et cet électorat paysan tenté par l'extrême droite ? « Quand on a une belle idée de la France et de l'agriculture, on ne peut avoir une idée rabougrie de frontières, de barbelés ».
Même dans la bousculade, Hollande arrive à s'adresser à un groupe, ravi : « C'est mon devoir et mon plaisir d'être ici. Pardon de vous écraser... On ne va pas se laisser écraser le 6 mai ! »
Le marathon du candidat Hollande était prévu pour durer dix heures.