Le président François Hollande a indiqué ce samedi 23 février 2013 qu'il exigerait « un étiquetage obligatoire » sur les viandes insérées dans les plats cuisinés, réagissant au scandale de la viande de cheval lors de l'inauguration du 50e Salon de l'agriculture.
« Je veux que, à terme, il y ait un étiquetage obligatoire sur les viandes qui sont insérées, introduites dans les produits cuisinés », a-t-il déclaré, évoquant les « fraudes » constatées ces derniers jours.
« D'ici là, je soutiendrai avec le ministre de l'Agriculture et les ministres concernés toutes les initiatives qui seront prises pour des démarches volontaires d'étiquetage », a-t-il enchaîné lors d'une brève prise de parole avant une conférence de presse prévue à la mi-journée. Il s'agit, a-t-il spécifié, de faire en sorte que « le consommateur puisse être informé de la provenance des produits qu'il consomme et notamment des viandes ».
François Hollande est arrivé samedi peu après 7 heures au Parc des expositions de la Porte de Versailles pour inaugurer la cinquantième édition du Salon de l'Agriculture.
Quelque peu après son intervention, le ministère de l'Agriculture a annoncé que trois des six carcasses de cheval envoyées du Royaume-Uni vers la France et qui contenaient des traces de phénylbutazone avaient été écoulées sur le marché de la viande et étaient « probablement » entrées dans la chaîne alimentaire.
L'alerte britannique étant intervenue trop tard, ces carcasses arrivées en janvier 2013 « avaient été transformées », a indiqué un porte-parole samedi. Les produits concernés qui pouvaient encore être retirés l'ont été mais certains avaient déjà été probablement consommés, a-t-il ajouté en soulignant que le « risque » était « mineur pour la santé ».