«Il n'y aura pas d'agriculture durable dans le monde sans un minimum de régulation», a souligné, jeudi, Luc Guyau, lors d'un point de presse au cours duquel il a présenté les grandes lignes de l'action qu'il compte mener à la présidence indépendante du Conseil de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture). Le dirigeant agricole a été élu à cette fonction dimanche.
«L'agriculture, la pêche et la forêt ne peuvent pas vivre uniquement avec le marché et le libéralisme débridé», a déclaré Luc Guyau. Prenant l'exemple de la crise du lait actuelle, il a également affirmé le «besoin de retour de valeur ajoutée à la production.»
Une des priorités du nouveau président indépendant du Conseil de la FAO est de «mettre en place la réforme» de l'Organisation qui doit lui permettre de devenir «plus efficace pour lutter contre le fléau de la faim dans le monde».
«Je considère que c'est un combat de longue haleine et que chaque progrès doit être comptabilisé», a-t-il poursuivi, mettant en avant la nécessité de fédérer les actions de chacun – Etats, secteur privé, associations, etc.– dans le domaine de la lutte contre la faim.
«Le travail qui m'est imparti est un travail d'écoute, de fabrication de consensus, de coordination et d'action», a expliqué Luc Guyau, qui s'est déclaré «fier d'être élu à ce poste-là, à titre personnel.»
«J'ai été le premier candidat et le premier élu à cette fonction qui n'est pas issu du corps diplomatique international», a-t-il poursuivi, remerciant «le gouvernement français d'avoir fait ce pari» de soutenir un candidat de la société civile.
Luc Guyau, qui fut président de la FNSEA, est actuellement le président des chambres d'agriculture (APCA) et abandonnera cette fonction d'ici à trois mois, a-t-il précisé.
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