Visionnez l'interview de Luc Guyau, président des chambres d'agriculture. |
S'exprimant devant le ministre de l'Agriculture, lors de la première sesssion annuelle des chambres d'agriculture, Luc Guyau, président de l'APCA, a expliqué qu'un grand nombre de départements auraient souhaité «un peu plus de progressivité dans les prélèvements» sur les aides Pac.
«Le choc est un peu rude. Chacun est d'accord sur le fond des orientations que nous avons prises. Mais le manque de progressivité fait qu'un certain nombre de départements se trouvent dans une position un peu plus arbitraire et sont plus en retrait», a expliqué Luc Guyau, précisant que «progressivité sur le prélèvement signifie également progressivité sur le retour.»
Autre point discuté par les chambres d'agriculture: l'utilisation du «reliquat du prélèvement sur les aides aux productions végétales et aux productions animales». «Le bureau de l'APCA, dans sa grande majorité, voire dans sa totalité, a pris position pour aller vers une redistribution significative vers les zones les plus fragiles, et des projets d'amendements demandent qu'on tienne vraiment compte des zones intermédiaires», a précisé Luc Guyau.
Pour le président des chambres d'agriculture, «on a intérêt pour une question de justice, de lisibilité et surtout pour préparer demain, à faire converger les situations au niveau des producteurs, même si ce n'est pas facile».
Dans une délibération adoptée lors de la session des chambres d'agriculture, celles-ci indiquent que dans le cadre des décisions qui doivent être encore arrêtées par le ministre, «les chambres d’agriculture plaident pour davantage de solidarité au sein des filières de l'élevage et des grandes cultures, dans les zones intermédiaires, d'une part, et pour les petites exploitations, d'autre part. Les marges de manoeuvre existantes devront conduire à un rééquilibrage progressif au sein de ces filières».
Dans cette délibération, les chambres d'agriculture «regrettent» également «le manque de progressivité».