Les salariés de la laiterie Novandie de Marcillé-Raoul (Ille-et-Vilaine) retenaient mardi les dirigeants du site, où cette filiale du groupe alimentaire Andros veut supprimer 76 emplois sur 168, a-t-on appris de sources concordantes.
« Le directeur et le DRH ont passé la nuit avec nous dans les locaux », a indiqué à l'AFP David Morel, porte-parole de l'intersyndicale CFDT-CGC.
Le maire de la localité, René Canto, présent sur place, a assuré que l'ambiance était « bon enfant » et que des discussions s'étaient ouvertes « dans la bonne humeur ».
Les syndicats réclament notamment que les suppressions de postes s'effectuent par le biais de départs volontaires et de préretraites et s'accompagnent d'une garantie d'emploi jusqu'en 2018 pour les salariés restants.
Le « redimensionnement » du site de Marcillé-Raoul s'inscrit dans le cadre d'une restructuration de Novandie (1.300 salariés), qui comprend également la fermeture d'un site à Rozet-Saint-Albin (Aisne) employant 100 personnes.
La direction de Novandie n'a pas souhaité s'exprimer sur le conflit social mardi. En juillet, elle avait confirmé vouloir supprimer 176 postes à Rozet-Saint-Albin et Marcillé-Raoul.
Le site breton, qui produit les yaourts Mamie Nova et du lait de soja, doit voir sa production ramenée à 15.000 tonnes par an, contre 25.000 actuellement. Elle était de 65.000 tonnes en 2005.