La première Commission de suivi hydrologique de l'année 2012 s'est réunie mercredi 11 avril au ministère de l'Ecologie. Elle constate un déficit pluviométrique de l'automne 2011 et de cet hiver qui est préoccupant sans être alarmant. Il est à l'échelle nationale proche de 25 %, soit le niveau observé à la même date en 1990 (25 %) ou 2005 (26 %), mais sans atteindre le déficit historique de 1973 (28 %) ou 1989 (29 %).
La situation la plus problématique concerne la moitié ouest du pays et notamment le quart sud-ouest où le déficit pluviométrique est proche des records des cinquante dernières années. La Région Midi-Pyrénées est particulièrement touchée avec un déficit de 35 %.
Le déficit des précipitations efficaces, qui servent habituellement en cette période à la recharge des nappes souterraines et à l'écoulement des cours d'eau, est encore plus marqué. Il en résulte des débits des cours d'eau particulièrement bas et des nappes souterraines dont la recharge sera quoi qu'il arrive limitée. La situation hydrologique en ce début de mois d'avril invite donc à une grande prudence pour cet été.
La pluviométrie des prochaines semaines sera très importante pour la suite de l'année hydrologique, les précipitations printanières et estivales pouvant limiter les conséquences de ce déficit. Les services de l'Etat restent vigilants quant à l'évolution de la situation et sont prêts à prendre toutes les mesures de restriction ou de limitation des usages de l'eau qui pourront s'avérer nécessaires, indique un communiqué du ministère de l'Ecologie.
Le ministère rappelle que la mise en œuvre de la réforme de la gestion quantitative engagée depuis 2007 et des dispositions prévues par le plan national d'adaptation de la gestion de l'eau en agriculture en novembre 2011 doit permettre de poursuivre les économies d'eau et d'assurer l'équilibre entre les besoins et les ressources disponibles.
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