Le nouveau ministre de l'agriculture, Stéphane Le Foll, a appelé à l'élaboration de normes communes au niveau mondial à l'occasion du lancement, lundi à Paris, de la 80e session générale de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE).
« Seules des normes communes garantissent à la fois la protection de la santé animale, donc celle des consommateurs, et le commerce mondial », a affirmé Stéphane Le Foll, dont c'était la première intervention en tant que ministre.
Dans sa ligne de mire, le virus de Schmallenberg. Depuis le 20 mars 2012, la Russie a suspendu les importations de bovins, ovins, caprins et porcs vivants de l'Union européenne, prétextant la propagation de ce virus dans les élevages européens et la situation sur le front de la fièvre catarrhale ovine.
Cette mesure a été critiquée par l'UE. Les commissaires européens au Commerce, Karel De Gucht, et à la Santé des consommateurs, John Dalli, ont exprimé leur « profonde déception » après la décision des autorités russes. Ils l'estiment « injustifiée et disproportionnée ».
Plusieurs pays européens sont actuellement touchés par le virus de Schmallenberg, qui s'attaque aux élevages de ruminants et provoque des malformations à la naissance chez les moutons, chèvres et bovins.
Identifié pour la première fois aux Pays-Bas et en Allemagne en novembre 2011, ce virus s'est étendu depuis à d'autres foyers en Belgique, au Royaume-Uni, au Luxembourg, en Italie et en Espagne. En France, 52 départements sont désormais concernés. Cette affection n'est pas transmissible à l'homme.
Lire également :
- Virus de Schmallenberg : 152 exploitations supplémentaires sont touchées (18 mai 2012)
- Virus de Schmallenberg : Moscou suspend les importations d'animaux vivants de l'UE (19 mars 2012)