Des recherches sont en cours sur l'impact des mélanges de substances chimiques dans l'alimentation, a assuré vendredi le patron de l'Anses, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, en réponse à l'étude de Générations Futures, sur l'exposition aux substances chimiques.
Des études sont en cours à l'Anses sur sept combinaisons de pesticides les plus fréquentes dans l'alimentation pour travailler sur cette approche des effets de mélange. Les résultats devraient être connus en 2011.
Directeur de l'Anses, Marc Mortureux ne conteste pas les résultats de l'étude qui sont comparables aux données disponibles et rendues publiques par l'agence.
Mais il rappelle qu'il existe un cadre réglementaire très strict, notamment des quantités seuils, et qu'on ne peut pas en déduire pour autant « que c'est dangereux pour le consommateur ».
Dans l'étude publiée mercredi, le mouvement Générations Futures a estimé qu'en une journée un enfant de dix ans était exposé à 81 substances chimiques, pesticides, métaux lourds et autres polluants, dont la moitié susceptibles d'être cancérigènes.
L'association qui se bat pour les droits des générations à venir soulignait que si les quantités étaient inférieures aux seuils, elle mettait en garde contre de possibles effets liés à la combinaison de ces substances, non évalués à ce jour, a-t-elle dit.
« On ne peut pas faire le raccourci selon lequel, dès lors qu'on détecte des traces de quelque chose, ça veut dire que c'est dangereux pour le consommateur », explique d'emblée Marc Mortureux, soulignant que les quantités sont inférieures aux limites légales et qu'il « s'agit parfois de picogrammes (millièmes de milliardième de gramme, ndlr.) ».
« Mais on partage pleinement les questionnements de l'étude (de Générations Futures) sur la nécessité de travailler sur les effets synergiques possibles entre les différents types de contaminants », ajoute-t-il.
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