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Règles environnementales

Le PS dénonce un « coup de rabot supplémentaire » au Grenelle

Publié le mercredi 06 octobre 2010 - 17h41

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Le Parti socialiste (PS) a jugé mardi que le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, avait passé un « coup de rabot supplémentaire » sur les engagements du Grenelle de l'environnement en demandant une pause en matière de règles environnementales.

 

« En demandant une pause en matière de règles environnementales, le ministre de l'Agriculture vient de passer un coup de rabot supplémentaire sur les engagements du Grenelle », indiquent les secrétaires nationaux du PS, Laurence Rossignol (environnement et développement durable) et Germinal Peiro (ruralité et mer).

 

Dans un communiqué intitulé, « Vous reprendrez bien un peu de nitrates, M. Le Maire ? », le PS juge qu'une « pause dans l'objectif de réduire de 50 % les pesticides d'ici à 2018 serait irresponsable ».

 

« Irresponsable pour la santé des agriculteurs, premières victimes de l'usage des substances phytosanitaires. Irresponsable pour la préservation de la ressource en eau, déjà largement polluée. Irresponsable pour la sécurité sanitaire des consommateurs. Et enfin irresponsable pour l'avenir de l'agriculture française », précise le communiqué.

 

« Ce n'est pas ainsi que la France se préparera à l'agriculture de demain, et relèvera les défis environnementaux de la future Pac », estime le PS.

 

Bruno Le Maire s'inscrit « dans le sillon du président de la République, qui a déjà depuis un an tourné la page du Grenelle, et dans une tradition bien ancrée à droite qui privilégie, en matière agricole, le court terme et la démagogie ».

 

« Atterré par les abandons du Grenelle de l'environnement, le Parti socialiste demande au gouvernement de mettre en œuvre ses engagements ! », conclut le texte.

 

Le WWF-France a dénoncé mardi un retour « dans le monde d'avant », indiquant que la justification de cette pause « par la crise qui frappe le monde agricole » est une « grave erreur » du président de la République et de son ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire.

 

« Est-ce l’obligation d’avoir 1 % de particularités topographiques sur une exploitation qui met à mal le revenu des agriculteurs ou bien les coûts de production élevés de l’agriculture intensive qui recourt massivement aux engrais et pesticides ? », interroge Isabelle Laudon, responsable des politiques européennes au WWF-France.

 

Selon Isabelle Autissier, présidente du WWF-France, « la remise en cause des couvertures hivernales, qui permettent de protéger les sols entre deux cultures, aggravera l’état déjà catastrophique d’une ressource en eau largement contaminée par les nitrates, rendant à certains endroits de plus en plus difficile de produire de l’eau potable. Ce n’est pas avec de tels assouplissements que le France échappera aux condamnations pour non-respect des objectifs européens », prévient-elle.

 

« L’environnement ne doit pas être le bouc émissaire de la profonde crise structurelle de l’agriculture française.  La crise économique devrait au contraire inciter à accélérer la conversion du modèle agro-industriel français vers des pratiques durables », constate Isabelle Laudon.

 

Le WWF-France appelle « avec force le ministre d’Etat, Jean-Louis Borloo, et la secrétaire d’Etat, Chantal Jouanno, à prendre clairement position. Il en va de leur devoir de défendre les objectifs du Grenelle mais aussi de prévenir toute aggravation de l’état de la ressource en eau en France, l’agriculture industrielle en étant la première cause de dégradation », conclut Isabelle Autissier.

 

De son côté, l'organisation environnementaliste MDRGF a également indiqué mardi que « M. Le Maire tient des propos rétrogrades à l'encontre des engagements pris par le gouvernement et le pouvoir exécutif ainsi que par les élus du peuple ».

 

« Il est scandaleux qu'un ministre en charge de l'Agriculture tienne de tels propos alors que les parlementaires, élus du peuple, ont confirmé les mesures prises dans le cadre du Grenelle », a dénoncé François Veillerette, porte-parole du MDRGF.

 

« Il y a aujourd'hui une coupure de plus en plus visible entre les hommes et les organisations qui travaillent sur le terrain et le ministre de l'Agriculture qui semble se plier aux injonctions des représentants du syndicat dominant », a-t-il ajouté.

 


Les commentaires de nos abonnés (4)
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autissier? ou autiste?

mercredi 06 octobre 2010 - 22h55

Mme Autissier a t elle deja chaussé une paire de bottes, ailleurs que sur un bateau? Que connait elle des terres argileuses à 35, 40 ou 55 % d'argile? Je l'invite a suivre pendant 1 heure, avec des bottes, un tracteur qui laboure dans de telles conditions, quand l'argile est gorgée d'eau, en novembre ou decembre. Bien evidemment, elle ne viendra pas. consciente que son ideologie communo-ecolo est une "CONNERIE"sans nom, sauf de vouloir transformer la France en pays en voie de sous developpement agricole.
commentaires agriculteurs

michel..77
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LES PAYSANS DOIVENT S ADAPTER

mercredi 06 octobre 2010 - 21h09

Les préocupations environnementales ne sont pas celles ni du PS, ni du Ministre...c est l'affaire de tous citoyens responsables dignes de vivre dans un pays évolué, ouvert et informé...Les pratiques changeront quand l'ensemble des agriculteurs et de la population auront pris conscience des problémes que posent objectivement les pratiques des 20 derniéres années...Ces préocupations dépassent les coup de gueule et les blabla syndicalo-politiques...on est ni au foot ni au rugby à se renvoyer la balle...preuve d'un retard certain des mentalités dans ce pays.Nos parents étaient de vrais agriculteurs...il cultivaient sans roundup, sans fongicide ou presque, peu d'engrais et peu d'herbicide mais la machine s'est emballée depuis; les rotations, on s'en fou, le travail du sol (çà ressemble à des routes), on s'en fou, Nos parents étaient certainement de vrais agriculteurs soucieux de l'environnement. mais les nouveautés et les miracles de la "chimie" nous ont poussé à la "facilité, la productivité, la rentabilité" démarche compréhensible...il faut sans doute remmettre un peu d'eau dans notre vin mais si nous voulons des paysans pour continuer à produire, il faudra les payer honorablement pour vivre et pour durer...Si on veut sauver la planéte et la santé, il faudrait sans doute que le panier de la ménagére seulement de 12% du revenu des ménages augmente au détriment du loisir, du gadget et des fantaisies fantaisistes...
commentaires agriculteurs

berber40
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Titre

mercredi 06 octobre 2010 - 19h03

Les socialistes sont ils prêts à accepter que le blé monte à 300 euros la tonne? Car c'est ce qui se passera en appliquant ces mesures environnementales car la production baissera d'environ 25%. Il n'y à qu'a regarder ce qui s'est passé cet été avec un manque de production mondial d'un pourcentage bien inférieur. Ci on baisse aussi les aides, le consommateur devra payer la différence et que diront alors ceux qui n'arrivent déja pas à boucler leurs fins de mois. L'environnent dogmatique et outrancier mènera à la pénurie et donc à la famine pour les plus faibles. Quant à importer: il n'est pas sûr qu'ily ait toujours suffisament de marchandises disponibles sur le marché international. Alors il faudrait cesser de faire de la démagogie écologiste.

PS ET ENVIRONNEMENT

mercredi 06 octobre 2010 - 18h34

Le PS ferait mieux de s'occuper de faire fonctionner correctement les stations d'épuration dont ils ont la charge en temps que maire ! Dans ma commune il n'y a plus d'argent pour tailler les haies en bordure de route (les ronces ont envahi la chausée ) d'après mon maire; mais son adjoint veut faire planter d'autres haies ! Inutile de vous faire un dessin sur l'accueil que nous allons lui résever ! Votons PS et nos vaches seront bien gardées !
commentaires agriculteurs

didierlemonon
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