La production est en augmentation de 40.000 t pour le pois et de 50.000 t pour la féverole en 2014-15, indique l'Unip (interprofession des protéagineux) dans sa dernière note aux opérateurs. La hausse des surfaces explique ces augmentations de la production en pois et en féverole cette année. La hausse des rendements y contribue aussi pour la féverole.
En pois, en matière de débouchés, la consommation intérieure en alimentation animale devrait augmenter légèrement et les exportations vers l'UE devraient se maintenir. « Les ventes sur pays tiers devraient tout juste se maintenir en raison d'une probable absence des pois jaunes français sur le marché indien liée à la concurrence canadienne », précise la note.
D'après les analyses Arvalis-Unip, la teneur moyenne en protéines en 2014 est de 22,4 %, identique à celle observée en 2013. Globalement, la récolte de pois en 2014 présente de nombreux lots utilisables en alimentation humaine et tous les lots analysés conviennent pour l'alimentation animale.
En pois standard, l'activité intérieure demeure plus que modeste, avec quelques transactions pour de petits volumes, à des prix voisins de 200 €/t en départ. Dans un marché du blé en nette hausse par rapport à la fin de septembre, les cours du pois se sont légèrement raffermis : le départ Eure-et-Loir se situe le 28/10 à 205 V €/t, pour du nov./déc. Mais l'écart de prix entre pois et blé fourrager, passé en un mois de + 80 €/t à + 70 €/t en rendu centre Bretagne, reste élevé, freinant les éventuels acheteurs de pois.
En féverole, la production atteindrait 317.000 t. « Mais la campagne d'exportation vers l'Egypte, toujours le premier débouché, s'annonce de nouveau compliquée pour la féverole française en raison d'une qualité décevante alors qu'elle est confrontée à une forte concurrence anglaise ».
« Entre 2010-11 (record à 246.000 t) et 2013-14 (118.000 t), les exportations françaises de féverole vers l'Egypte ont été divisées par deux, à l'image de la production. Malgré un retard des expéditions en ce début de campagne, on table sur un maintien, voire une légère progression, des volumes expédiés, à condition que les acheteurs égyptiens (dont les besoins restent importants) soient moins exigeants en terme de qualité. »
Le montant de la prime acheteur a diminué de 5 à 10 €/t en un mois, à 120 €/t pour un maximum de 5 % de grains bruchés, baisse plus que compensée par la hausse du blé Euronext. Le rendu Rouen vaut ainsi : blé Euronext (échéance janvier 2015 et non plus novembre 2014) + 120 A €/t (soit 292 €/t le 28/10). Une réfaction sur ce prix de base est évidemment appliquée selon le taux de bruchés.