Selon la note aux opérateurs du jeudi 22 septembre 2011 de l'Unip (Union nationale interprofessionnelle des plantes riches en protéines), les dernières estimations de rendements de l'enquête Arvalis-Unip confirment une moyenne nationale de 37 q/ha en pois.
Il s'agit du plus bas niveau enregistré depuis plus de vingt ans. Ce résultat s'explique principalement par la sécheresse exceptionnelle qui a affecté toute la phase de croissance du pois, mais aussi par une relocalisation d'une partie de la sole de pois vers des parcelles à moindre potentiel, ce qui peut donner une image biaisée de l'évolution des rendements.
Seules les régions proches de la Manche (Calvados, Seine-Maritime, Pas-de-Calais) obtiennent des résultats significativement plus élevés.
En contrepartie, la pression des maladies et des ravageurs a été faible et les conditions de récolte souvent bonnes. Cela a contribué à limiter les charges d'intrants et à obtenir une bonne qualité visuelle. On s'attend en revanche à de faibles teneurs en protéines, à confirmer prochainement avec les résultats de l'enquête nationale sur la qualité des pois.
En féverole, les rendements sont très variables selon les secteurs et les parcelles (de 10 à 70 q/ha), avec une moyenne nationale estimée entre 35 et 36 q/ha. Les féveroles ont d'abord été affectées par la forte sécheresse, puis le retour de pluies en juin et juillet a pu profiter aux féveroles de printemps du nord de la France dont la croissance n'avait pas été trop affectée.
Cependant, les dommages du départ étaient irrémédiables sur certaines parcelles et il y a eu par endroit des attaques de pucerons noirs et de rouille. La pression de bruches a été forte et généralisée, et les traitements insecticides partiellement efficaces.
La qualité visuelle des féveroles est donc fortement impactée par ces attaques de bruches et parfois par des décolorations ou des taches. La constitution de lots de bonne qualité visuelle pour l'exportation s'avère difficile.