La période de gel de début février a aussi entraîné des dégâts sur protéagineux, d'après l'Unip (Union nationale interprofessionnelle des plantes riches en protéines) dans sa note aux opérateurs du vendredi 23 mars 2012.
C'est dans l'est de la France, où le froid a été le plus intense (de -15°C à -18°C, voire -20°C) avec des dégâts graves sur céréales et protéagineux (Lorraine, Champagne-Ardenne, Bourgogne) que les dégâts ont été les plus importants. Ces trois régions représentaient 10.400 ha de pois d'hiver en 2011. Le climat sec n'a pas été favorable à la reprise. Les parcelles retournées sont en général remplacées par des pois.
Dans le Poitou-Charentes où des semis de pois de printemps ont eu lieu entre le 15 et le 20-25 janvier, juste avant le coup de gel, des pertes à la levée ont été signalées. Les semis de pois de printemps ont été effectués en grande majorité à la fin de février dans l'Ouest, au début de mars et à la mi-mars en Bourgogne et dans le Centre, dans de bonnes conditions.
Une enquête d'Agritel mi-mars auprès de 2.105 producteurs (France entière) estimait à 25.000 ha la surface supplémentaire de pois et de féverole de printemps issue des ressemis sur 360.000 ha environ de céréales et colza retournés.
Du côté du désherbage, des interventions sont à prévoir sur les parcelles où les plantes sont suffisamment vigoureuses. Mieux vaut attendre pour les parcelles très affaiblies par le gel.
Concernant l'état sanitaire, on observe peu de maladies sur pois d'hiver pour l'instant. Il n'est pas nécessaire de traiter, surtout si le temps reste sec. En revanche, un traitement fongicide sur féverole d'hiver pour lutter contre le complexe anthracnose/botrytis est bien souvent à envisager.