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Prix élevés des matières premières

Les céréaliers proposent un fonds de solidarité en faveur des éleveurs

Publié le jeudi 30 août 2012 - 16h57

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Anne van der STEGEN/fedephoto
Anne van der STEGEN/fedephoto

L'AGPB (Association générale des producteurs de blé) et l'AGPM (Association générale des producteurs de maïs) ont décidé, jeudi, de constituer un fonds de solidarité structurel en faveur des éleveurs, alimenté par une contribution volontaire des céréaliers et destiné à financer des actions structurelles. Ce fonds de solidarité « céréaliers-éleveurs » devrait être doté d'environ 100 millions d'euros.

 

L'objectif du fonds de solidarité est notamment « d'améliorer durablement la compétitivité des exploitations d'élevage », a expliqué le président de l'AGPB, Philippe Pinta. Par exemple en investissant dans la rénovation des bâtiments et en développant la méthanisation ou le photovoltaïque sur les exploitations pour assurer des compléments de revenus.

 

Les modalités de fonctionnement du fonds devraient être définies aux alentours du 11 septembre 2012, selon Philippe Pinta, date à laquelle s'ouvre le salon de l'élevage Space, à Rennes.

 

Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a salué, dans une réaction transmise par son cabinet, cette « décision qui va dans le sens souhaité par le président de la République et le gouvernement d'une prise en compte des difficultés des filières d'élevage liées à la hausse du prix des céréales ».

 

Ce fonds de solidarité fait partie d'un plan d'action « ambitieux », dans lequel les céréaliers proposent par ailleurs, pour faire face à la volatilité des cours, « de développer une politique contractuelle qui lisse les fluctuations excessives du marché, sur la base de l'accord du 15 juin 2011 passé entre céréaliers, organismes stockeurs, fabricants d'aliments et éleveurs. » Ce plan sera proposé le 11 septembre aux instances dirigeantes des deux syndicats céréaliers, pour décision à cette date.

 

En contrepartie, les organisations céréalières demandent certains gages au gouvernement, notamment sur la possibilité de « développer un système d'auto-assurance qui lisse leurs revenus d'une année à l'autre au travers d'une refonte du mécanisme existant de dotation pour aléas, pour disposer eux-mêmes de l'indispensable visibilité en cas de retournement du marché.

 

L'AGPB et l'AGPM demandent aussi « une disponibilité responsable des moyens de production indispensables à la régularité de la production, qui permette de produire plus avec moins d'impact (engrais, phytosanitaires, eau) ».

 

Enfin, les céréaliers souhaitent avoir l'assurance que la réforme de la Pac sera l'occasion d'une gestion des aides européennes qui respecte la productivité et ne crée, ni rupture dans sa mise en œuvre, ni distorsions avec nos partenaires européens, notamment allemands.

 

« Nous attendons du gouvernement qu'il réponde aux questions de sa compétence afin de rendre ce plan d'actions possible et opérationnel. Par cette approche audacieuse, les céréaliers veulent, face à une situation exceptionnelle, être force de proposition et source de solidarité », déclarent Philippe Pinta et Christophe Terrain, président de l'AGPM.

 

« C'est évidemment une mesure qui va dans le bon sens », a déclaré Jean-Michel Serres, président de la Fédération nationale porcine (FNP). « Je souhaiterais que cela nous aide à moderniser nos élevages », a-t-il souligné, insistant sur les « gros retards » qui existent.

 

« On ne peut que s'en féliciter », a confirmé Pierre Chevalier, président de la Fédération nationale bovine (FNB). Un avis partagé par Michel Prugue, président de la Confédération française de l'aviculture (CFA), qui estime que cela « peut être une bonne chose ».

 

La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) s'est félicitée dans un communiqué de cette initiative. « Ce fonds qui est destiné à venir en aide aux exploitations d'élevage, doit répondre aux besoins immédiats des éleveurs laitiers, précise-t-elle. Si ses modalités de fonctionnement ne sont pas encore définies, la FNPL plaide pour un système efficace et réactif visant à éviter un saupoudrage. »

 

 

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I.E.


Les commentaires de nos abonnés (5)
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arnaque

samedi 01 septembre 2012 - 22h56

une fois de +!!!! le cerealier est faute de tous les troubles. il vient encore de se faire mettre par derriere. je sais pas encore pour qui voter en 2013, mais je sais pour qui je ne voterai pas. ras le bol d'etre defendu par des gens qui ne veulent que notre mort.
commentaires agriculteurs

michel..77
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c v o

vendredi 31 août 2012 - 20h22

encore un prélèvement qui financera quoi? des parasites dans les bureaux et qui avantageront les petits copains et ceux qui en auront vraiment besoin n'en verront pas un centime.
commentaires agriculteurs

13101945
Voir son profil

BON SENS PAYSAN

jeudi 30 août 2012 - 21h56

Votre réaction est pleine de bon sens! Les céréales sont aujourd'hui à leur juste valeur, le colza est au meme prix qu'il y a trente ans, les prix du blé, de l'orge et du maïs mais pas de quoi rattraper l'augmentation du cout des intrants! Non le céréaliers n'ont pas à rougir des prix actuels qui sont justes et rémunérateurs! Malheuresement les responsables syndicaux qui ont la main mise sur nos productions ne sont pas de cet avis! Encore une CVO de plus, ça commence a faire toutes ces CVO mises bout à bout, surtout l'intitulé fait sourire "cotisation volontaire obligatoire" un non sens! Il nous reste encore notre bulletin de vote à nous d'en faire bon usage en Janvier 2013 car ces gens ne nous défendent plus

encore une contribution volontaire obligatoire

jeudi 30 août 2012 - 20h38

encore une contribution volontaire obligatoire, un budget, une structure pour gérer avec des co^ts de parisiens, un directeur, du personnel, ,des réunions, des indemnités de déplacements, un président,des voyages,des intrigues,des jalousies, des distorsions entre des agriculteurs, de qui se moque t'on. Certains pays hyper administrés ont démotivé tous leurs acteurs et fait des ponts d'or à ceux qui tiraient les ficelles. Et nous qui voulons donner des leçons au reste de l'humanité,nous tombons dans ce piège infernal. Merci nos responsables!

POURQUOI FAIRE SIMPLE..

jeudi 30 août 2012 - 19h38

CE NEST PAS UNE NOUVEAUTÉ DES NIVEAUX DE PRIX CONNU IL Y A 25 ANS ... PAS BESOIN DE PAC... PAS BESOIN DE COMPLICATIONS...QUE LES PRIX DURENT... LES CEREALIERS SERAIENT-ILS MAL A L AISE DE GAGNER TROP D ARGENT ??? SE SENTENT-ILS COUPABLES DU DÉSORDRE ET DU DÉSASTRE ??? ON VENDAIT DU MAÏS AVANT LA PAC 225 €/T. IL SUFFIT QUE LE COUT DES CEREALES SOIT NORMALEMENT RÉPERCUTÉ DANS LE PRIX DE VENTE DES PRODUITS ANIMAUX... SI UN POULET CONSOMME 7.8 KG D ALIMENT IL SUFFIT D AUGMENTER LE POULET DE 7.8 (0.23-0.15)= 0.62 cts/POULET ET AINSI DE SUITE POUR LE LAIT,LA VIANDE ETC....POURQUOI FAIRE DES COMPTES D APOTHICAIRE...LES PAYSANS DOIVENT GAGNER LEUR VIE...LES COCONSOMMATEURS DOIVENT PAYER LEUR ALIMENTATION ET SI ILS VEULENT MANGER GASPILLER UN PEU MOINS DE VACANCES ET DE CARBURANTS POLLUANTS...A QUAND UNE DICTATURE POUR REMETTRE A PLAT TOUTES CES BIAISERIES CONNUES ET DEVELOPPÉES DEPUIS L APRES GUERRE...
commentaires agriculteurs

berber40
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